Gabon-présidentielle: les marabouts à la rescousse des candidats

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Le 07/08/2016 à 08h32, mis à jour le 07/08/2016 à 08h35

Les marabouts et autres maîtres du sortilège sont présents en masse à Libreville à la rescousse des candidats à la présidentielle. Cette forte présence fait craindre une augmentation des crimes rituels que sollicitent souvent ces vendeurs de rêves.

Kiosque le360 Afrique: La campagne présidentielle gabonaise bat son plein. Les candidats rivalisent et chacun essaye de montrer ses muscles en organisant des manifestations monstres pour impressionner ses adversaires. Seulement, ce n’est que la partie visible de l’’iceberg de la guerre que mènent les candidats à la présidentielle gabonaise.

En parallèle, la guerre entre les candidats à l’élection présidentielle du 27 août courant se joue aussi dans l’ombre par marabouts, fétichistes et autres vendeurs de rêves interposés. Et dans cette Afrique où les pouvoirs occultes occupent une place importante dans les croyances sociales, le recours aux marabouts de la part des candidats à une élection présidentielle est une pratique courante.

C’est le cas de cette élection gabonaise. Selon des sources concordantes, la capitale Libreville est envahie depuis quelques semaines par des marabouts venant d’autres régions du continent et se met à la solde des candidats à l’élection présidentielle.

Selon gabonreview.com, «Autant on ne sait pour qui ils sont présents au Gabon, autant personne n’est capable de démontrer qu’ils exercent bien pour leurs pratiques reconnues. Cependant, tous s’accordent à dire qu’un ballet de personnes célèbres pour des pratiques fétichistes, provenant d’autres régions du continent et d’ailleurs, sont actuellement dans la capitale gabonaise».

Ces vendeurs de rêves viennent de divers pays dont certains sont connus par l’importance et la célébrité de leurs experts des sciences occultes. Ainsi, ces vendeurs de rêves viennent de l’Inde, du Sénégal et surtout du Bénin connu par ses cultes Vaudou. Généralement, ils sont logés dans les hôtels et des villas cossus à l’abri des regards. Tous les candidats recouren aux pratiques de ces gourous. 

Cette présence est de plus en plus dénoncée par la société civile gabonaise. Et pour cause, on redoute que celle-ci ne s’accompagne d’une hausse de sacrifice rituel. En effet, à l’approche de chaque échéance électorale, les gabonais craignent pour leurs enfants, notamment ceux des quartiers populaires. Selon l’Association de lutte contre les crimes rituels (ALCR), citée par jeuneafrique.com, 28 enfants ont été sacrifiés en 2011.

En effet, ces experts de ces sciences occultes prélèvent certains organes (langues, yeux, sexes, oreilles, etc.) sur des personnes vivantes pour la pratique de sorcellerie. Le malheur est qu’en absence de «preuves», ces crimes sont généralement impunis.

Et cette élection présidentielle ne fait pas l’exception. «Le spectacle du carrefour Rio à Libreville où, le 20 décembre 2014, des animaux domestiques, égorgés, avaient été nuitamment installés sur le lieu où devait se tenir un meeting de l’opposition, est symptomatique de l’ancrage de la magie noire dans la sphère politique gabonaise», souligne gabonreview.com. Hélas, le sacrifice ne concernera pas uniquement que les animaux domestiques,…

Par Moussa Diop
Le 07/08/2016 à 08h32, mis à jour le 07/08/2016 à 08h35