"Ce n'est pas la première fois que nous nous retrouvons en tant que Gabonais pour régler ces problèmes là et nous n'avons besoin de personne pour parler des problèmes du Gabon", a déclaré Ali Bongo sur la radio RFI. Et de souligner: "l'ingérence n'est pas une bonne chose".
La Cour constitutionnelle a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Bongo, 57 ans, en rejetant l'essentiel du recours de son principal rival Jean Ping, ancien cacique du régime passé dans l'opposition.
Ce dernier, qui se proclame toujours "le président élu", a rejeté cette décision, qualifiée de "déni de justice", et appelé la communauté internationale à "prendre la mesure de la situation du Gabon", évoquant une "menace d'instabilité politique économique et sociale".
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a quant à lui regretté que l'examen des recours n'ait pas levé "tous les doutes" sur la réélection du président gabonais. L'Union africaine (UA) et les Etats-Unis ont tout juste pris acte de la décision de la Cour constitutionnelle.
"L'élection est maintenant derrière nous. Il faut regarder le futur", a balayé dimanche Ali Bongo Ondimba.
Revenant sur sa proposition de "dialogue national pour discuter des problèmes", Bongo a assuré que "tout est sur la table": "Code électoral (...) mandat présidentiel, nous allons discuter de tout".
"Lorsqu'on est des personnes de bonne volonté, avec un petit brin de patriotisme, on met de côté son égo pour parler du futur de son pays et c'est ce que je vais faire", a-t-il lancé à l'intention de ses adversaires à la présidentielle.
La première élection d'Ali Bongo, à la mort de son père Omar en 2009, avait déjà été contestée par ses opposants devant la Cour constitutionnelle.