"Dans le cadre de la consolidation de notre démocratie et de l'Etat de droit, il est plus que jamais devenu nécessaire de mener une véritable réflexion devant aboutir à des réformes constitutionnelles ambitieuses et courageuses", a annoncé le Chef d’Etat gabonais dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie officielle de son investiture, qui s’est tenue au palais présidentiel de la capitale Libreville en présence de chefs d’Etat africains (Mali, Togo, Niger, Sao-Tomé), de chefs de gouvernements et de plusieurs autres hautes personnalités étrangères.
"Qu’il s’agisse des élections à deux tours, de la limitation et de la durée des mandats électifs. Comme je l’ai déjà dit, tout devra être mis sur la table, sans tabou, ni soupçon", a-t-il dit, relevant que "toutes les forces vives de la Nation doivent participer à ce travail de modernisation et de refondation de notre constitution afin de construire des institutions encore plus fortes et plus ancrées dans nos valeurs, et davantage au service du développement".
"Je voudrais rassurer les partenaires internationaux, et en particulier nos partenaires traditionnels, que nous ne ménagerons aucun effort pour maintenir l’entente et l’amitié entre nos peuples", a-t-il poursuivi.
"Je reste conscient que notre pays devra rentrer dans une nouvelle ère : celle d’un Gabon protecteur, plus juste et plus prospère. C’est dans ce cheminement collectif vers un destin partagé et dans la paix que je m’investirai pour notre Gabon d’abord", a affirmé le président gabonais, déplorant "les événements malheureux qui ont suivi l’annonce des résultats du 31 août dernier".
"Nous devons régler nos problèmes entre Gabonais au Gabon, et au besoin avec l’aide de nos frères africains", a-t-il dit.
Au pouvoir depuis 2009, Ali Bongo Ondimba, 57 ans, a été réélu pour un deuxième septennat à l'issue de l'élection présidentielle du 27 août dernier. Sa réélection a été confirmée samedi par la Cour constitutionnelle.