Liberté de presse: le Gabon, un mauvais élève selon RSF

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Le 21/04/2016 à 18h15

Revue de presseLe Gabon occupe le 100e rang mondial sur 180 pays dans le dernier classement de Reporters sans frontières (RSF). L'institution souligne que la culture d'une presse indépendante n'est pas encore établie au Gabon.

C'est le sujet qu'évoque alibreville.com dans sa publication du 21 avril. Le site d'information revient sur le classement publié par Reporters sans frontières (RSF) hier, qui montre que la liberté de presse au Gabon est en chute libre. En effet, dans ce classement, on note que le Gabon occupe la 100e place sur 180 pays au niveau mondial en matière de liberté de presse, alors même que l'année passée il était classé 95e.Si le pays avait gagné trois places l’année dernière, c’est parce que RSF avait dit percevoir des efforts pour davantage de liberté aux médias, explique le journal en ligne. Il ajoute que la trop grande immixtion des pouvoirs publics dans le secteur de la presse ainsi que la traque systématique des journalistes et titres jugés peu conformes à l’opinion et à la volonté des gouvernants ont fini par nuire à l’image du pays.RSF souligne notament qu' au Gabon, la culture d’une presse indépendante n’est pas encore ancrée, et que l’essentiel des publications sont partisanes et l’autocensure extrêmement prégnante.Il faut savoir que le Gabon arrive loin derrière la Namibie (17e mondial et 1er continental), mais devant la Centrafrique (110e), le Congo (115e), le Cameroun (126e), la Guinée équatoriale (168e) et le Soudan (174è). RSF cite quelques exemples dans son rapport, comme l’«abus de pouvoir» dont a été victime l’hebdomadaire "La Loupe" en novembre 2015, accusé par le ministre de la Communication de «trouble à l’ordre public, incitation à la haine, appel au meurtre et à la désobéissance civile».Dans ce rapport, l'organisation a tenu aussi à rappeler le gouvernement a failli à ses engagements, notamment au sujet de la réforme du code de la communication, et particulièrement la dépénalisation des délits de presse. «Les journalistes qui tentent de faire leur métier de façon équilibrée sont régulièrement ciblés par le gouvernement, les partis politiques ou les hommes d’affaires», s'indigne RSF.

Par Ismail Ben Baba
Le 21/04/2016 à 18h15