Gabon: voici enfin le bilan exact et détaillé des arrestations

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Le 19/09/2016 à 16h42, mis à jour le 19/09/2016 à 16h53

Sur un total de près de huit cents personnes interpellées en marge des violents incidents ayant émaillé la proclamation, le 31 août dernier, des résultats provisoires de l’élection présidentielle au Gabon, 407 ont été relâchées et 393 autres déférées, a annoncé lundi, à Libreville, le procureur.

On a eu droit à des vertes et des pas mûres concernant le bilan des violences. Selon la presse gabonaise, le procureur de la république vient de livrer les chiffres exacts ce lundi 19 septembre, en conférence de presse. 

Au total près de huit cents personnes ont été interpellées en marge des violents incidents ayant émaillé la proclamation, le 31 août dernier, des résultats provisoires de l’élection présidentielle au Gabon. Parmi elles, "407 ont été relâchées et 393 autres déférées", a annoncé ce lundi 19 septembre à Libreville le Procureur de la République.

Présentant, devant les journalistes, le bilan des arrestations survenues durant les deux jours de manifestations et de violence, il a précisé que "sur les 393 personnes déférées, 31 ont été incarcérées et sont traduites devant le tribunal correctionnel de flagrant délit pour répondre des faits de violences, attroupement armé ou non armé ayant troublé l'ordre et la tranquillité publics, pillages et destruction de biens publics et privés".

En outre, a-t-il ajouté, 39 autres des déférées ont quant à elles été présentées devant un juge d'instruction et ont été placées en détention préventive pour les infractions "d'incendie volontaire de biens publics et privés, pillages et destructions de biens meubles ou immeubles".

Toujours parmi ces personnes déférées, le parquet précise que 323 personnes ont été remises en liberté "après un rappel à la loi en audience publique".

Par ailleurs, une information judiciaire a été ouverte contre un "ressortissant étranger et tous les autres nationaux ou étrangers que l'instruction en cours permettra d'identifier pour les faits d'association de malfaiteurs, crime contre la paix publique, diffusion ou reproduction de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongères ayant troublé l'ordre public", a-t-il expliqué.

A cela s'ajoute encore la "transmission sans autorisation de signaux ou correspondances d'un lieu à un autre à l'aide d'installations de télécommunications, utilisation frauduleuse d'un réseau de télécommunications", a-t-il conclu.

Par Ismail Traoré
Le 19/09/2016 à 16h42, mis à jour le 19/09/2016 à 16h53