L'esclavage par ascendance est une pratique qui perdure dans certaines régions du Mali, en dépit du fait que certaines dispositions de la constitution du Mali de 1992 stipulent que la personne humaine est sacrée et inviolable et que tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l'intégrité de sa personne.
La loi fondamentale dans son article 2 réaffirme que tous les Maliens naissent et demeurent libres et égaux en droits et en devoirs. Toute discrimination fondée sur l'origine sociale, la couleur, la langue, la race, le sexe, la religion et l'opinion politique est prohibée.
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Enfin, les dispositions des articles 3 et 4 stipulent que "nul ne sera soumis à la torture, ni à des sévices ou traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants. Tout individu, tout agent de l'Etat qui se rendrait coupable de tels actes, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion, de culte, d'opinion, d'expression et de création dans le respect de la loi".
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Au regard de tout ce qui précède, on comprend aisément que l’esclavage est aboli au Mali. Qu’à cela ne tienne, la pratique existe dans certaines parties du pays, notamment dans les régions de Kayes et Koulikoro.
En marge de la conférence-débat sur "La problématique de l’esclavagisme au Mali: cas du milieu soninké, enjeux et résolutions", organisée par le Mouvement pour la sauvegarde des droits de l’homme (MSDH), nous avons voulu en savoir plus sur la notion de l’esclavage par ascendance avec le vice-président du Rassemblement malien pour la fraternité et le progrès, Marabata Diarra, lui-même victime d’esclavage.