“Avec cette réunion du 11 novembre, les chefs des opérations vont monter de opérations conjointes qui feront intervenir des bataillons sénégalais, ivoirien, et autres sur des théâtres malien, burkinabè et autres”, a affirmé Bakayoko à la presse en faisant le point sur l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) à Abdjan.
“C’est une opération urgente. Nous espérons la monter au plus tard à la fin de l’année ou au début de l’année 2020”, a-t-il déclaré. “Nous voulons déterminer des zones, comme la zone des trois frontières (Mali/Burkina/Niger), où nous allons faire des manoeuvres conjointes. Donc, des présences solidaires qui vont nous permettre d’occuper l’espace, réduire l’espace des terroristes et permettre aussi à ces armées (Mali, Burkina Faso, Niger) qui sont en proie à des attaques quotidiennes de souffler un peu”.
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Ces opérations s’inscrivent dans le sillage du sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), en septembre à Ouagadougou qui avait promis une plus grande solidarité entre les pays directement touchés et les pays côtiers, a souligné un porte-parole du ministre sans pouvoir préciser le lieu de la réunion du 11 novembre.
“Si nous les Etats nous ne nous intégrons pas, s’il n’y a pas une synergie d’action, ils (jihadistes) auront toujours un coup d’avance sur nous. Il y a une progression. Hier c‘était le Mali. (Aujourd’hui) le Niger et le Burkina. A qui le tour demain? Il faut qu’on soit ensemble pour apporter une réponse globale”, a souligné le ministre.
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Lors du sommet de Ouagadougou, le président de la commission de la Cédéao, Jean-Claude Brou, avait rappelé qu’il y avait eu ces quatre dernière années “2.200 attaques, 11.500 morts, des milliers de blessés”, “des millions de déplacés”, une “activité économique considérablement affectée” au Sahel.
Les armées nationales semblent incapables d’enrayer la progession des attaques malgré la présence de troupes étrangères et notamment des 4.500 hommes de l’opération française Barkhane.