La Guinée compte se doter d'une bourse des valeurs mobilières

DR

Le 01/03/2016 à 20h16, mis à jour le 02/03/2016 à 10h33

La Banque centrale de la république de Guinée (BCRG) envisage de lancer dans le courant de cette année l’étude de faisabilité de la Bourse des valeurs de Conakry. L’annonce émane du gouverneur de l’institution monétaire, Louncény Nabé, qui s’exprimait le lundi 29 février devant les médias d’Etat.

L’idée de faire de Conakry une place boursière résiste toujours au temps. Annoncé pour la toute première fois en 2013, le projet d’ouverture d’une Bourse des valeurs en Guinée pourrait bénéficier d’un coup d’accélérateur en 2016.Selon les premiers détails divulgués par la Banque centrale guinéenne il y a bientôt trois ans, cette bourse va commencer avec une dizaine de sociétés, issues essentiellement des secteurs minier, bancaire et industriel.S’exprimant dans une allocution radio-télévisée à l’occasion du 56e anniversaire de la création du franc guinéen, la monnaie nationale, célébré ce 1er mars, le gouverneur de la BCRG a fait savoir que ce projet figure parmi les priorités de son institution. «Au compte des réformes pour l’année 2016, la BCRG entend démarrer l'étude de faisabilité de nos bourses des valeurs à Conakry», a-t-il furtivement lancé.Cette année, la Guinée célèbre l’anniversaire de sa monnaie dans un contexte économique tendu, marqué par un ralentissement de la croissance économique, une dépréciation du franc guinéen par rapport aux devises étrangères et un endettement très poussé de l’Etat vis-à-vis de la Banque centrale estimé à 800 millions de dollars.Pour Louncény Nabé, outre son rôle régalien de stabilisation de la monnaie locale, la BCRG mettra en place un mécanisme visant le renforcement de ses capacités institutionnelles. Elle compte aussi élaborer un système d'information du crédit pour aider le financement du secteur et un autre destiné à la prévision des facteurs autonomes de la liquidité bancaire pour les PME.Il faudra aussi «promouvoir et poursuivre le renforcement de la supervision et du contrôle des banques, des institutions de la micro finance et des assurances pour assurer une meilleure protection des déposants et de notre paysage financier».Enfin, comme réforme à mettre en œuvre, la Banque centrale compte s’atteler à la reconstitution de ses réserves de change en vue d'intervenir efficacement sur le marché.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 01/03/2016 à 20h16, mis à jour le 02/03/2016 à 10h33