La FAO va encadrer des groupements agricoles dans les régions touchées par Ebola

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Le 03/03/2016 à 00h15

L’Etat guinéen et l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) viennent de signer un protocole d’accord portant sur la formation de groupements agricoles. Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie de relance et de résilience socio-économique post-Ébola.

La Guinée va faire recours à l’expertise de la FAO pour renforcer les capacités techniques et opérationnelles de certains groupements paysans.C’est dans ce cadre que s’inscrit l’esprit du protocole d’accord signé fin février, à Conakry, entre son représentant-résident, Isaias Angue Obama, et Aly Condé, directeur général de l’Agence nationale de promotion rurale et de conseil agricole (ANPROCA).Le ministère de l’Agriculture assure que l’accord paraphé par les deux parties vise à apporter une assistance agricole d’urgence aux populations victimes de la maladie à virus Ebola en Guinée.Ce projet bénéficie d’un financement de la Banque mondiale. Son objectif est de contribuer au renforcement de la résilience des ménages agricoles affectés directement ou indirectement par Ebola. Cet accompagnement destiné uniquement aux paysans est aussi censé «améliorer la production agricole et les marchés alimentaires dans les zones touchées par ce virus».Au total, la FAO va assurer «la formation de 155 groupements aux méthodes d’étuvage et de décorticage du riz dans les préfectures de Kindia, Kankan, Macenta et N’zérékoré».Il faut rappeler qu’en plus des conséquences humaines d’Ebola, l’épidémie qui a sévi en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone ces deux dernières années a amoindri les récoltes et entrainé des situations d’insécurité alimentaire.Le manque à gagner dans les trois pays est estimé à 2,2 milliards de dollars de revenus, selon les estimations de la Banque mondiale. Début janvier 2015, l’institution a créé un fonds fiduciaire doté de 1,62 milliard de dollars, dont 260 millions de dollars destinés à la Guinée, afin d’accélérer la reprise économique et sociale dans ces trois pays touchés par la fièvre hémorragique.Et en Guinée, la FAO a déjà exécuté un projet similaire grâce à une assistance du Fonds fiduciaire de solidarité africain (ASTF). Au moins 600 personnes ont bénéficié d’un Programme d'intervention d’urgence dans les zones touchées par Ebola. Ce qui leur a permis d’acquérir des tonnes de semences de riz, d’engrais, de nouvelles techniques culturales et bien d’autres matériels agricoles.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 03/03/2016 à 00h15