Cette délégation conduite par l’Administrateur-pays auprès de la Banque mondiale, Mohamed Sikiek Kayad, passe présentement au peigne fin l’ensemble des projets énergétiques en cours en Guinée.Le mercredi 13 avril, l’équipe a reçu les ministres en charge de l’Economie et du budget, et le gouverneur de la Banque centrale de Guinée. Ces représentants du gouvernement ont fourni des explications sur la situation macro-économique du pays et le contrat de gestion d'EDG (Electricité de Guinée) qui lie l’Etat à la société française Veolia.Selon le ministère du Budget, ils ont également fourni des détails sur l'état d'avancement du projet de barrage hydroélectrique de Souapiti dont la capacité prévisionnelle est de 515 mégawatts pour un investissement de l’ordre de 1,3 milliard de dollars.Aussi, la mission de la Banque mondiale s’est-elle focalisée sur les travaux de rénovation des groupes thermiques, le projet d’amélioration de l’efficacité énegétique du secteur d’électricité, le projet de redressement du secteur d’électricité ainsi que le projet d’assistance technique pour la mise en œuvre de l’initiative énergie durable pour tous (SE4ALL).Toutefois, si la mission s’est félicitée des progrès notés, elle a relevé cependant quelques inquiétudes liées au Plan de redressement du secteur énergétique adopté par l’Etat guinéen et ses partenaires en 2012. Ce plan soutenu par la BAD (Banque africaine de développement), la BID (Banque islamique de développement), la Banque européenne d’investissement (BEI), l’AFD (Agence française de développement), la BOAD (Banque ouest africaine de développement), le fond d’Abu Dhabi, en plus de la Banque mondiale visant la réhabilitation et le renforcement du réseau de distribution de l’énergie dans le pays présente un gap financier de 100 millions de dollars.Dans le cadre de ses recommandations à mi-parcours, la mission a invité les autorités guinéennes à régulariser la situation des abonnés de l’EDG dont 80% de clients ne disposent toujours pas de compteurs et sont donc facturés au forfait.Enfin elle a appelé à accroitre la lutte contre la fraude dans un secteur où près de 11% des abonnés sont branchés illégalement, tandis que le taux de recouvrement est de 70%.
Le 14/04/2016 à 14h28