La Guinée veut planter 200.000 hectares d’anacardier en 2016

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Le 16/05/2016 à 18h58

La Guinée veut se positionner comme un champion dans la filière anacarde. Pour réaliser cette ambition, les autorités ont décidé d’accompagner les planteurs en leur distribuant à partir de cette semaine d’importantes quantités de semences d’anacardier.

La Guinée cherche sa voie pour devenir un important exportateur d’anacarde. Ainsi, après avoir fait autoriser l’écoulement de ce produit d’exportation par le Port autonome et l’aéroport de Conakry, le président guinéen Alpha Condé a annoncé dimanche le lancement prochain sur tout le territoire national d’une campagne de distribution de semences aux paysans intéressés par la plantation d’acajou.Selon Condé cette campagne va commencer par la distribution de 500 tonnes d’anacardier. Derrière cette politique, l’objectif est d’étendre la superficie des terres cultivées à 200.000 hectares dans 17 préfectures du pays, contre seulement 45.000 hectares actuellement.«Nous pouvons faire beaucoup. Nous allons acheter les noix d’anacarde, les conditionner et les mettre à la disposition des paysans», a promis dimanche le président Condé.La distribution des intrants sera accompagnée d’un encadrement des producteurs pour favoriser l’accroissement rapide des rendements.Pour réussir sa campagne, la Guinée compte s’inspirer de son voisin, la Côte d’Ivoire. Le Haut représentant du président guinéen, Sidya Touré, vient de séjourner à Abidjan dans le but de regrouper les spécialistes et producteurs d’anacarde, de café et de cacao des deux pays pour un échange d’expériences. L’idée fait du chemin et la rencontre est attendue dans les tous prochains jours.Il faut rappeler qu’en avril le gouvernement guinéen avait publié une décision qui accorde exclusivement la commercialisation des noix d'acajou aux opérateurs économiques dûment agrées par le ministère du Commerce.Pour combattre les voies d’exportations terrestres majoritairement clandestines, le gouvernement a pris la décision de supprimer les redevances portuaires qui étaient fixées à 100 dollars.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 16/05/2016 à 18h58