Les études de faisabilité du projet Simandou sud remises au gouvernement

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Le 17/05/2016 à 12h23

Le projet d'exploitation du gisement de fer de classe mondiale, Simandou sud, dans le sud de la Guinée, connaît une nouvelle avancée avec la remise au gouvernement des études de faisabilité bancable.

Simfer, la joint-venture chargée de développer Simandou sud a annoncé lundi 16 mai avoir transmis aux autorités guinéennes, les études de faisabilité bancable (EFB) de son projet.Selon les informations fournies par ce consortium, ces études contiennent les informations réactualisées sur la mine et les infrastructures. «Les EFB décrivent de façon détaillée le développement de la mine de fer de classe mondiale et du projet d’infrastructures multi-usages et multi-utilisateurs», précise Simfer dans un communiqué publié à l'occasion.La première version des études de faisabilité pour les infrastructures ferroviaires et portuaires avait été remise au gouvernement fin décembre. Cette fois, les actionnaires de Simfer assurent que la version finale est fondée sur des analyses exhaustives menées au cours de ces deux dernières années par Simfer, China Harbour Engineering Company (CHEC), China Railway Construction Corporation (CRCC) et d’autres prestataires internationaux de services miniers et de construction.Il faut retenir que Simfer est détenue à hauteur de 7,5% par la Guinée, 47% par Rio Tinto, 41% par Aluminum Corporation of China (Chinalco) et 4,6% par la Société financière internationale (IFC), filiale de la Banque mondiale.Le projet Simandou sud est présenté comme le plus «grand projet intégré de minerai de fer et d’infrastructures jamais réalisé en Afrique». Il comprend trois composantes essentielles: une mine de fer d’une capacité de production annuelle d'environ 100 millions de tonnes, un chemin de fer de 650 km pour acheminer le minerai jusqu’à la côte atlantique et un port minéralier à Forecariah, environ 100 km au sud de Conakry. Les décideurs guinéens attendent ce projet avec impatience. Il est perçu en effet comme un véritable levier de développement socio économique, à même de doubler le PIB du pays. Ce rêve est d'ailleurs à l'origine des brouilles entre les deux partenaires, l'Etat guinéen soupçonnant régulièrement Rio Tinto de volontairement traîner les pas pour continuer le gèle du minerai.En remettant les EFB de Simandou sud, Simfer semble déjouer les pronostics les plus pessimistes, aux moment où Rio Tinto, son actionnaire majoritaire est confronté à la chute du cours du fer.En parlant de ce projet la semaine dernière, le Premier ministre Mamady Youla a déclaré que son démarrage interviendra avant la fin du second mandat du président Alpha Condé en 2020.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 17/05/2016 à 12h23