La Guinée obtient le soutien de la CEDEAO pour abriter le Centre africain de développement minier

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Le 06/06/2016 à 18h38

En lice pour abriter le Centre Africain de Développement Minier (CADM), la Guinée vient d’obtenir le soutien de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un appui précieux face à ses principaux concurrents comme la Zambie et le Botswana.

Lors de la 49e session ordinaire de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement tenue le 4 juin à Dakar, au Sénégal, la CEDEAO a annoncé avoir décidé d’appuyer la candidature de la Guinée pour accueillir le Centre Africain de Développement Minier.Rappelons que le CADM, créé en décembre 2013, est un organe de l’Union africaine qui a pour mission de coordonner la stratégie de mise en œuvre de la Vision minière africaine (VMA). En attendant la désignation du pays hôte, son siège provisoire est pour l’instant à Addis-Abeba en Ethiopie.En mars l’UA avait publié le liste des candidatures sérieuses sur le continent en mesure de recevoir cette institution. Notamment, la Zambie, le Soudan, le Mali, le Botswana, le Kenya et la Guinée. Le communiqué final de la CEDEAO ne dit rien sur le dossier malien.Mais en décidant de soutenir le dossier guinéen, la CEDEAO semble avoir réalisé qu’une seule candidature maximise ses chances de réussite.Premier producteur mondial de bauxite, minerai dont elle dispose d’ailleurs près de 2/3 des réserves mondiales, la Guinée brandit aussi ses immenses ressources de fer, d’or, de dimant et son rôle historique sur le continent pour abriter le Centre africain de développement minier.Le gouvernement guinéen croit que l’ouverture de ce Centre à Conakry favorisera un développement de l’expertise nationale dans le domaine des mines et de la géologie, avec l’entrée d’investisseurs dans le secteur minier, comme effet d’entrainement. Il espère également que la domiciliation du CADM pourrait avoir des effets induits sur le reste de l’économie nationale, tels que l’ouverture du pays au monde des affaires dans le secteur et l’incidence sur l’emploi. Enfin, il soutient que la désignation de la Guinée fera d’elle un pôle d’attraction des chercheurs, investisseurs,fonctionnaires et consultants.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 06/06/2016 à 18h38