L’objectif de la revue des conventions minières «largement atteint»

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Le 17/06/2016 à 17h36

Le processus de revue des titres et conventions miniers lancé par les autorités guinéennes est arrivé à son terme. La publication du rapport-bilan est très attendue. Mais le Comité technique chargé de conduire la politique estime que l’objectif a été «largement atteint».

En 2013, soit deux ans après l’adoption du nouveau Code minier, la Guinée lance une vaste opération de revue des titres et conventions miniers. Une politique qui s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur minier.A l’époque, le but poursuivi était de déceler et de corriger les tares contenues dans les différents contrats miniers, sauvegarder et accroître les intérêts de l’Etat, et renforcer l’attractivité du secteur minier.Pour faire face aux grandes multinationales adossées à d’importants lobbys, le gouvernement guinéen s’attache les services de quatre cabinets d’avocats que sont Orrick Herrington & Sutcliffe, DLA Piper, Gide Loyrette Nouel et Heenan Paris. Aussi, il bénéficie de l’appui financier de la Banque africaine de développement et de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF).Aujourd’hui, selon Nava Touré, président du CTRTCM, 19 projets, titres et conventions miniers ont été examinés et amendés. Des projets qui concernent la bauxite, le fer, l’or et diamant. «Des avenants à certaines conventions ont également été négociées», précise-t-il dans un communiqué sanctionnant la fin du processus, ajoutant que «l’objectif a été largement atteint».La rapport-bilan sera publié bientôt. Mais Nava Touré se dit confiant que le travail réalisé contribuera à l’instauration d’un climat de confiance entre la population guinéenne, l’administration publique et les partenaires miniers.Il salue surtout la disponibilité des entreprises minières soumises à la revue et leur pleine adhésion au processus dans le souci de l’équilibre des intérêts de toutes les parties.Le président du CTRTCM révèle cependant que certaines conventions n’ont pu être revues. Une situation qui s’explique par le refus de quelques partenaires de coopérer. «Ces projets feront l'objet de décisions prises par le ministre des Mines et de la géologie sur la base des recommandations et avis émis par le CTRTCM et le Comité Stratégique», a t-il souligné.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 17/06/2016 à 17h36