Production d'or: la Guinée compte disposer de son propre label

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Le 28/07/2016 à 12h50, mis à jour le 28/07/2016 à 13h27

Ne disposant pas de laboratoires techniques à même de lui permettre de raffiner l'or produit localement, la Société aurifère de Guinée (SAG), filiale d'AngloGold Ashanti, effectue cette opération au Ghana. La Guinée compte s'équiper de la technologie nécessaire pour labelliser son or.

L’or brut extrait par la Société aurifère de Guinée (SAG), filiale d'AngloGold Ashanti, compagnie située à Siguiri, dans le nord-est de la Guinée, s’exporte au Ghana où il est transformé en lingots d’or du fait de l'inexistence en Guinée de laboratoires techniques pouvant raffiner l'or produit localement. Seulement, avec ce mécanisme, le métal précieux, une fois obtenu, est labélisé «Made in Ghana».

S’exprimant mercredi sur ce facteur, le ministre des Mines et de la géologie, Abdoulaye Magassouba, a réaffirmé la volonté de Conakry d’y mettre un terme.

Et pour y parvenir à cet objectif, la Guinée a sollicité et obtenu l’accompagnement de certaines institutions dont la Banque mondiale. «C’est un problème technique pour que le label guinéen soit reconnu», a dit Magassouba, tout en ajoutant : «Nous travaillons à cela avec des partenaires comme la Banque mondiale pour que nos productions soient certifiées au niveau international».

Rappelons que c’est au cours d’un de ses conseils tenu début-juillet que le gouvernement a rappelé «la nécessité d’examiner la problématique d’exportation de l’or produit par la SAG qui se fait actuellement sous le label ghanéen».

Pendant ce même conseil, le pouvoir avait évoqué sa détermination à se doter de mécanismes pouvant lui permette d’avoir une bonne connaissance de ses gisements.

Ces démarches visant à imposer le label guinéen sur les lingots d’or de la SAG interviennent après que les deux parties ont obtenu une convention de base amendée qui prévoit l’extension de la mine de la compagnie.

Cet accord, qui prolonge la durée de vie de la mine de 14 ans, prévoit près de 400 millions de dollars d’investissement.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 28/07/2016 à 12h50, mis à jour le 28/07/2016 à 13h27