Guinée: la BID apporte 56 millions de dollars au réseau électrique de Conakry

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Le 16/07/2017 à 16h48, mis à jour le 16/07/2017 à 17h22

La Banque islamique de développement (BID) s’implique dans la réhabilitation du réseau électrique de Conakry avec un financement de 56 millions de dollars. Un montant dédié à la réalisation de la deuxième phase du projet de rénovation et d’extension des réseaux d'alimentation de la ville.

Le soutien de la Banque islamique de développement (BID) qui s’implique dans la réhabilitation du réseau électrique à Conakry avec un financement de 56 millions de dollars va contribuer à résoudre une partie du problème d'accès à l'électricité dans la capitale guinéenne.

Il va contribuer à la réalisation de la deuxième phase du Projet de réhabilitation et d’extension des réseaux électriques de Conakry (PREREC).Celle-ci concerne les communes de Matoto et Matam. 

Dans ces deux communes sur les cinq que compte la capitale, le PREREC vise à poser à l’horizon 2020, environ 93 kilomètres de lignes de moyenne tension (MT) et 473 kilomètres de lignes de basse tension (BT). Des postes MT/BT de puissance unitaire allant de 160 KVA à 630 KVA seront également posés et 81.000 branchements effectués.

Le ministre de l’Energie, Cheik Taliby Sylla, rassure que l’opération de rénovation va s’élargir à d'autres communes de la capitale, et à plusieurs villes du pays.

Par le passé, les travaux effectués sur les réseaux électriques de Conakry ont entraîné des protestations sociales dans plusieurs quartiers. Faute de communication, les populations ne comprennent pas les coupures «injustifiées» d’électricité durant ces travaux de réhabilitation. Le ministre Sylla a donc demandé une collaboration citoyenne en prévision des travaux qui vont bientôt démarrer. «Je vous demande de sensibiliser la population, y compris dans les mosquées. Les agents d’EDG sont souvent victimes de violences, il faut que cela cesse. Le gouvernement joue son rôle, il faut que la population joue le sien», a lancé le ministre.

Le ministre de l’Energie a même demandé à EDG, la société chargée de la gestion du secteur électrique en Guinée, d’organiser des journées portes ouvertes pour sensibiliser les habitants aux prochaines coupures qui seront dues aux travaux de réhabilitation dans les deux communes.

Le Français Abdenbi Attou, directeur général d’EDG, se réjouit de ce soutien de la BID qui permettra à la Guinée de mener à bien sa nouvelle politique de redressement de la performance technique et financière de sa société chargée de gérer le secteur électrique.

Depuis la construction du barrage hydroélectrique de Kaléta, doté d’une puissance de 244 mégawatts, la Guinée a augmenté sa capacité de production électrique. Celle-ci pourrait bientôt atteindre les 690 mégawatts avec la livraison prochaine du barrage Souapiti.

Mais pour l’instant, Conakry bénéficie peu des 244 premiers mégawatts à cause de son réseau électrique vétuste. Du coup, durant la dernière saison sèche, la capitale guinéenne a renoué avec les délestages électriques comme pendant les années de l’avant Kaléta.

Par Mamourou Sonomou (Conakry, correspondance)
Le 16/07/2017 à 16h48, mis à jour le 16/07/2017 à 17h22