La Guinée apporte son soutien à la candidature de l’Ethiopie au Conseil de Sécurité de l’ONU

Le Premier éthiopien Hailemariam Desalegn (à droite) avec le président Alpha Condé à Conakry.

Le Premier éthiopien Hailemariam Desalegn (à droite) avec le président Alpha Condé à Conakry.. DR

Le 12/04/2016 à 15h42, mis à jour le 12/04/2016 à 15h46

La Guinée a annoncé son soutien à la candidature de l’Ethiopie comme membre non permanent au Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU). L’annonce est intervenue ce lundi 12 avril au terme d’une visite officielle du Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, à Conakry.

Mission accomplie pour le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn Boshe. Au terme d’une visite de travail et d’amitié de quatre jours, du 9 au 12 avril, il part de Conakry très satisfait. Il a reçu, en effet, le soutien ferme de la Guinée en faveur de son pays pour briguer un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.Par ailleurs, Hailemariam Desalegn a reçu des autorités guinéennes leur engagement à soutenir la candidature de l'Ethiopie pour le poste du Directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).En plus de ces promesses, cette visite du Premier ministre éthiopien en Guinée a été marquée par la signature de deux accords, visant à renforcer les liens de coopération entre les deux Etats. Le premier, dit «Accord-cadre de coopération», réaffirme la volonté des deux pays à œuvrer ensemble pour une coopération socio-économique mutuellement bénéfique. Alors que le second s’intitule «Accord de consultation diplomatique régulière entre les ministres des Affaires étrangères».Par ailleurs, la Guinée et l’Ethiopie qui reconnaissent de part et d’autre leurs efforts pour les indépendances sur le continent et leur rôle historique joué dans la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), l’ancêtre de l’Union africaine (UA), ont identifié d’autres axes de coopération.Notamment dans les secteurs du transport aérien, l’agriculture, la coopération scientifique et les infrastructures avec au total, huit accords sectoriels élaborés. Ils devront toutefois passer par le parlement éthiopien pour «examen et approbation».Mais en attendant, Addis-Abeba s’est déclarée prête à accompagner Conakry pour le décollage de son secteur agricole. «Nous avons, a souligné Hailemariam Desalegn Boshe, beaucoup de choses à apprendre les uns des autres».«Au cours des 20 dernières années, nous avons acquis l'expérience qui nous a permis de passer à une croissance à deux chiffres dans le domaine de l'agriculture», a-t-il indiqué pendant la conférence de presse qui a sanctionné sa visite.Le Premier ministre éthiopien s’est dit confiant de voir la Guinée devenir le grenier de la sous-région ouest-africaine grâce à l’expertise de son pays. «L'Éthiopie est un exemple de la modernisation de l'agriculture, et je suis sûr que la Guinée peut faire la même chose», a-t-il ajouté.La question sécuritaire s’est invitée dans les échanges entre le président guinéen et son hôte. Alpha Condé a rappelé la nécessité pour les pays de coopérer pour vaincre le terrorisme. Dans ce cadre, la Guinée et l’Ethiopie ont évoqué les échanges d’informations dans la lutte contre ce phénomène.«Il est évident que l'Ethiopie et la Guinée sont à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme. Dans un premier temps, il faut que nous prenions les informations tant au niveau des centres d'informations que des moyens de lutte», a indiqué le président Condé. «Nous avons intérêt à nous donner la main pour bouter le terrorisme hors de l'Afrique. Nous avons beaucoup échangé sur ces questions».Au cours de son passage en Guinée, Hilemariam Desalegn a visité le Port autonome de Conakry et certaines infrastructures socio-économiques. Dimanche 10 avril, en compagnie de son épouse, il s’est offert une petite balade touristique dans un musée de Conakry et sur une île située à 7 kilomètres au large de Conakry.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 12/04/2016 à 15h42, mis à jour le 12/04/2016 à 15h46