Vidéo. Guinée-France: ce que Le Drian et Condé se sont dit à Conakry

VidéoLe ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a démarré sa visite en Afrique subsaharienne par Conakry. Lors de son passage éclair chez «son ami» Alpha Condé, les deux hommes ont parlé relations bilatérales, énergie renouvelable, santé, crises en Afrique et au Moyen-Orient.

Le 16/06/2017 à 13h58, mis à jour le 16/06/2017 à 14h20

Jean-Yves Le Drian dit avoir démarré sa visite en Afrique subsaharienne par la Guinée en raison de sa relation d'amitié avec Alpha Condé, mais aussi du fait que celui-ci est le président en exercice de l'Union Africaine (UA). C'était donc pour lui une visite à la fois symbolique et politique.

Une visite nocturne de quelques heures qui n'a pas comblé le souhait du président de la Guinée, qui espère une prochaine visite au cours de laquelle «son ami» passera plus de temps en Guinée. 

Face à la presse, mercredi dans la nuit, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères a signalé que son pays était prêt à accompagner «la reprise économique» constatée en Guinée. «D'ailleurs aujourd'hui même, un accord a été signé concernant l'exploitation de la bauxite. Il y a ici une centaine d'entreprises françaises qui ne demandent pas mieux que d'investir et de participer à la croissance de ce pays», a-t-il déclaré au côté d'Alpha Condé.

Le ministre français et Alpha Condé ont aussi parlé des énergies renouvelables. Un des sujets qui tiennent à coeur à Alpha Condé et sur lequel il s'exprime souvent en tant que président de l'Initiative africaine pour les énergies renouvelables. Jean-Yves Le Drian a donné l'accord total de la France pour la mise en oeuvre de l'Accord de Paris sur le climat (COP21). «Nous avons aussi discuté de sa volonté et de sa stratégie [celle d'Alpha Condé] à pouvoir la [l'Initiative africaine pour les énergies renouvelables] mettre en place et de la manière dont la France et l'Union africaine pouvaient l'accompagner», a indiqué Le Drian.

Les deux hommes ont également abordé les questions de santé. D'autant que la Guinée vient de sortir de l'épidémie d'Ebola qui en plus des pertes en vie humaine a profondément affecté l'économie du pays. «Des initiatives importantes ont été prises pour activer la recherche (scientifique) et l'accompagnement dans la lutte contre ce type de crise sanitaire».

Enfin sur l'Afrique, les deux hommes ont discuté des situations au Sahel et en Centrafrique. Mais aussi des crises en dehors des frontières africaines, notamment celle au Moyen-Orient.

Visiblement satisfait du tête-à-tête de ce mercredi, Alpha Condé pense que «la France pourra travailler étroitement avec l'Union africaine pour que les problèmes africains soient résolus par les Africains», a conclu Alpha Condé.

Par Mamourou Sonomou (Conakry, correspondance)
Le 16/06/2017 à 13h58, mis à jour le 16/06/2017 à 14h20