Condé, élu en 2010 et réélu en 2015, s’est une nouvelle fois gardé de déclarer, lors d’une allocution télévisée, s’il comptait briguer sa propre succession fin 2020 à l’expiration de son mandat actuel, comme l’intention lui en est largement prêtée. Depuis des semaines, la Guinée est le théâtre de manifestations de masse contre une révision de la Constitution, qui servirait un tel dessein de la part de M. Condé.
La présidence guinéenne a publié jeudi soir un projet de Constitution dont l’article 40 stipule que “le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de six ans, renouvelable une fois”.
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La question est cependant de savoir si cette disposition s’appliquerait à Condé, ou bien si les compteurs seraient remis à zéro avec l’adoption d’une nouvelle Constitution.
Le mandat présidentiel est actuellement de cinq ans.
Le projet “fera l’objet d’une large vulgarisation avant son adoption par le peuple souverain”, a dit Condé, laissant entendre qu’il comptait le soumettre à un référendum.