Selon la Constitution guinéenne, une présidence se limite à deux mandats, et le chef de l'Etat a été élu en 2010 et 2015.
Le président Condé, âgé de 82 ans, a fait passer en mars une réforme constitutionnelle qui était, selon l'opposition, un subterfuge pour lui permettre de se présenter une troisième fois à la présidentielle.
Des analystes estiment que cette réforme pourrait remettre à zéro les compteurs et lui permettre de se présenter une troisième fois.
Son parti politique, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), l'a désigné comme candidat à l'élection présidentielle la semaine dernière, mais il n'a pas encore indiqué s'il allait ou non se présenter.
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Il a dit à des représentants de son parti que le RPG devait d'abord s'engager à aider les femmes, les jeunes et les pauvres avant qu'il n'accepte de se présenter à l'élection.
L'éventualité d'une nouvelle candidature de Condé a déjà suscité des manifestations de masse depuis octobre dernier, qui ont fait des dizaines de morts, dans ce pays d'Afrique occidentale pauvre mais riche en minéraux.
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) de Guinée a demandé aux partis politiques, en prévision de l'élection du 18 octobre, de lui soumettre "le jeudi 13 août 2020 avant 12H00" (locales et GMT) "les noms et contacts de leurs représentants à une commission financière de la Ceni, dans un communiqué mardi soir.
"Cette commission (financière) a notamment pour mission: la proposition du montant de cautionnement des partis politiques candidats à l'élection présidentielle et celle de plafonnement des budgets de campagne", selon ce communiqué.
Les personnalités de l'opposition étaient aux avant-postes du mouvement de protestation contre le référendum constitutionnel de mars et ont tenté d'organiser un boycott.
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Le scrutin s'est toutefois tenu, malgré les protestations, et la nouvelle constitution a été approuvée par 91,59% des votants, avec un taux de participation de 61%, selon les résultats officiels.
Alpha Condé était une figure de l'opposition qui a été emprisonné sous les régimes précédents. Une forme d'espoir a accompagné son accession à la tête du pays en 2010, lorsqu'il est devenu le premier dirigeant de Guinée élu démocratiquement. Les critiques estiment que sa présidence a pris un tournant autoritaire.