"La France rappelle sa préoccupation, déjà exprimée lors des scrutins référendaire et législatif, sur le caractère non consensuel du fichier électoral", a indiqué dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
"Notre préoccupation demeure s'agissant du prochain scrutin. La France appelle l'ensemble des acteurs guinéens, quels qu'ils soient, à la responsabilité, au dialogue et à la plus grande retenue".
Le parti de Condé, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), a annoncé lundi dans un communiqué lu à la télévision nationale que le chef de l'Etat de 82 ans, élu en 2010 et réélu en 2015, avait accepté d'être son candidat le 18 octobre. Cette candidature, permise selon les partisans de Condé par la révision constitutionnelle adoptée par referendum en mars, laisse augurer de nouvelles manifestations à haut risque dans ce pays d'Afrique de l'Ouest coutumier des répressions brutales.
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L'opposition a ainsi annoncé mardi la reprise prochaine de la mobilisation, après des mois d'une contestation contre cette révision constitutionnelle qui a fait des dizaines de morts.Paris souligne à cet égard qu'elle avait déjà "condamné les violences qui avaient émaillé ce processus électoral et entraîné plusieurs morts".
Elle réitère son soutien aux organisations régionales, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et l'Union africaine, ainsi qu'aux Nations unies, dans leurs efforts pour éviter une détérioration du climat politique et un nouveau cycle de violences en Guinée".