L’EDG ENTEND POURSUIVRE L’INSTALLATION DES COMPTEURS À PRÉPAIEMENT

Le 18/01/2016 à 11h45

Electricité de Guinée (EDG), la société en charge de la fourniture de l'électricité en Guinée, ne compte pas renoncer à son plan d’installation de compteurs à prépaiement. Une opération qui ne fait pas l’unanimité au sein de la population à cause du mode de facturation.

En dépit des protestations suscitées après la pose des premiers compteurs à prépaiement à Conakry, l’Electricité de Guinée a annoncé mercredi 13 janvier la poursuite de l’opération.C’est en décembre 2015 que l’EDG a entamé la pose des compteurs à prépaiement. L’opération a commencé par Kaloum, commune des affaires de la capitale guinéenne qui abrite le Palais présidentiel, les ministères, l’essentiel des institutions républicaines et diplomatiques. Mais les premiers résidents à avoir expérimenté ces compteurs s’indignent déjà contre le mode de facturation qu’ils jugent onéreux.Toutefois, Electricité de Guinée n’entend pas céder devant ces protestations. Son Administrateur général Augustin Lovichi estime que c’est un passage obligé si l’entreprise veut se redresser et devenir performante.Il affirme que cela est nécessaire d’autant que le Sénégal et la Côte d’Ivoire voisins sont déjà alignés sur ce mode de facturation. «Notre objectif premier est de créer un service public moderne qui correspond aux attentes des clients. Il faut que tout le monde soit persuadé que l’EDG est fiable, à même de fournir l’électricité», a t-il souligné.Environ 500 consommateurs doivent recevoir les premiers compteurs à Kaloum. Le déploiement à grande échelle continuera dans les mois à venir. A terme, 450.000 clients devraient en bénéficier à Conakry et dans ses environs. Ce qui permettra de réduire considérablement les fraudes à travers les branchements clandestins.«C’est aujourd’hui la forme la plus achevée pour permettre au client de payer ce qu’il consomme et de permettre l’élimination de la facturation au forfait», souligne le français Augustin Lovichi.L’introduction des compteurs à prépaiement est une première en Guinée. Elle fait suite à la signature en juin 2015 d’un contrat de gestion signé entre l’Etat guinéen et le groupe Veolia. Cet accord de quatre ans pour un coût de 11,3 millions d’euros vise l’amélioration dans la gestion des installations, l’efficacité du réseau de distribution d’énergie et le développement du réseau électrique dans le pays.Avec le lancement du barrage hydroélectrique de Kaléta, l’opérateur entend assurer une jonction avec les groupes thermiques, assainir le réseau de distribution afin d’accroitre et de pérenniser la production de l’énergie en Guinée.

Par Moussa Diop
Le 18/01/2016 à 11h45