Libération des militaires arrêtés après l’attaque contre une résidence du président

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Le 04/03/2016 à 12h43

Six militaires interpellés en 2011 suite à une attaque perpétrée contre la résidence privée du président Alpha Condé ont été libérés. Ces officiers, dont un anciencChef d’état-major général des armées pendant la transition militaire (2008-2010), comparaissaient devant un tribunal militaire.

Dans son verdict rendu jeudi 3 mars, le tribunal militaire de Conakry a condamné les six accusés à la peine passée en prison et au payement d’un franc symbolique à titre de dommage.Le général Nouhou Thiam, ancien Chef d’Etat-major général des armées, et cinq autres co-accusés étaient poursuivis pour «désertion et violation des consignes militaires».Leur interpellation est intervenue peu après l’attaque armée en juillet 2011 contre une des résidences d’Alpha Condé dans un quartier huppé de la banlieue de Conakry. Il leur était reproché de s’être absentés de leurs garnisons militaires respectives le jour de l’attaque.La peine prononcée, les accusés ont été immédiatement remis en liberté avant de regagner leurs domiciles respectifs. Mi-janvier le procureur militaire avait requis une peine de deux ans d'emprisonnement ferme.A l’annonce du verdict les avocats de la défense ont montré leur déception, parlant d’une «honte nationale».La mise en liberté de ces six militaires était prévue depuis la grâce présidentielle accordée en décembre 2015 à plusieurs détenus dont l’opposant Amadou Oury Bah. Celui-ci était condamné par contumace à la réclusion à perpétuité pour son implication dans la même attaque.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 04/03/2016 à 12h43