Début de la mise en quarantaines de 961 contacts d’Ebola demain en Guinée

DR

Le 23/03/2016 à 18h07

La Guinée commencera à compter du jeudi 24 mars, «le cerclage» des contacts enregistrés dans la zone de Koropara, au sud de la Guinée, où la fièvre à fait une réapparition la semaine dernière.

La Coordination nationale de lutte contre Ebola, l’organisme chargé d’organiser la riposte contre la fièvre hémorragique, a annoncé ce mercredi 23 mars que le confinement des personnes contacts commencera demain. Une démarche qui vise à rompre la chaine de diffusion de la maladie.

Au total 961 contacts répartis dans 181 familles seront concernés par cette mesure.Depuis la confirmation formelle de nouveaux cas d’Ebola le 17 mars, les autorités sanitaires du pays ont enregistré six décès dont trois confirmés et trois probables.D’importantes mesures sont prévues pour éviter la propagation du virus à d’autres localités. Pour le contrôle rapide de la maladie, la Coordination a décidé de « la mise en place des contrôles sanitaires à tous les points d’entrée de Koropara, la vaccination systématique de tous les contacts et les contacts des contacts», a fait savoir son porte-parole Fodé Tass Sylla.«Nous procéderons à la distribution de denrées alimentaires aux familles confinées, une sensibilisation porte-à-porte et la distribution de kits d’hygiène», a-t-il souligné aujourd’hui lors d'un point de presse.Par ailleurs, la Guinée annonce le renforcement de la surveillance épidémiologique dans la région de N’Zérékoré où la maladie a resurgi et dans toutes les autres préfectures du pays.

Plusieurs partenaires impliqués dans la lutte aux côtés de la Guinée peaufinent leur stratégie après trois mois de pause.Ce mercredi, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), a annoncé la mobilisation de 40 volontaires. Ils seront déployés dans la zone touchée afin de rechercher d’éventuels autres cas d’Ebola et de sensibiliser les habitants sur les mesures préventives.«L’annonce de ces nouveaux cas est un cruel rappel de la nécessité de maintenir une capacité de réponse rapide et performante dans les trois pays d’Afrique de l’Ouest qui ont été affectés par l’épidémie d’Ebola», expliqué Norbert Allale, responsable des opérations régionales de la FICR.Alors que la riposte s’organise, l’on cherche en même temps à comprendre les raisons de cette résurgence d’Ebola à seulement deux semaines de la fin de la surveillance renforcée qui était en cours depuis décembre.Les investigations sont confiées à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et aux Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC-Altlanta). Les résultats pourraient être connus d’ici la fin de la semaine, selon Dr Mamoudou Haroun Dingaré, Coordinateur d'Urgence pour la riposte à Ebola à l’OMS.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 23/03/2016 à 18h07