1414 personnes vaccinées en Guinée depuis la résurgence d’Ebola

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Le 06/04/2016 à 18h08

Une campagne de vaccination lancée en Guinée par les autorités sanitaires pour stopper la chaîne de transmission du virus Ebola a permis de vacciner 1414 individus suspectés de contacts avec des personnes malades.

Depuis la résurgence d’Ebola en mars dernier, les autorités guinéennes, appuyées par l’OMS et bien d’autres partenaires, multiplient les efforts pour contrer l’épidémie. Dans cette perspective, la campagne de vaccination organisée depuis deux semaines a abouti à l’inoculation du vaccin à 1414 personnes suspectées d'avoir été en contact avec des malades testés positifs. Dans ce lot, au moins 242 contacts sont jugés «à haut risque».Parallèlement, une enquête approfondie est en cours à l'effet de situer les causes exactes de cette résurgence alors que la fin de l'épidémie avait été déclarée en décembre.Mais en s'exprimant à l'occasion du séminaire gouvernemental, le samedi 2 février à Conakry, le ministre de la Santé et de l'hygiène publique a semblé privilégier la thèse relative à la persistance du virus dans le sperme des personnes ayant été guéries de la maladie.«Cette réapparition n’est pas due à une chaîne nouvelle, c’est-à-dire de source animale, ou d’une personne nouvellement infectée ailleurs qui est venue contaminer nos populations. Elle est due à la persistance du virus dans les fluides», a indiqué Abdourahman Diallo.Il faut rappeler que la maladie a été annoncée à nouveau le 17 mars dans un village de la région de N'Zerekore, au sud de la Guinée. Aujourd'hui, en plus des séances de vaccination couplées à des séries de sensibilisations, les services de santé ont procédé à un micro cerclage (mise en quarantaine) de quatre localités.Une mesure qui a largement contribué à empêcher une propagation du virus à grande échelle. Selon la Coordination nationale de lutte contre Ebola, le bilan, depuis la réapparition de la maladie, est de huit décès sur un total de neuf cas confirmés.Au Liberia voisin où deux nouveaux cas ont également été décelés, il est établi que les malades, une femme et son enfant, sont venus de la Guinée où le père de famille est également mort d'Ebola.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 06/04/2016 à 18h08