Démarrage des travaux de construction d'un centre directionnel à Conakry

Situé sur le plateau de Koloma, un quartier de la banlieue de Conakry qui accueille déjà l'ambassade des États-Unis et la Radio Télévision Guinéenne, le futur centre directionnel demeure depuis plusieurs années pour le gouvernement le projet phare en matière d'urbanisation de la capitale. Sur une superficie de 267 hectares, les autorités espèrent y ériger des immeubles de référence et faire de la zone une des vitrines de Conakry.Selon le plan de viabilisation divulgué par Lounceny Camara, le ministre de la Ville et de l'aménagement du territoire, le site va accueillir six centres destinés à l'administration, aux activités socio-culturelles, au commerce et à l'habitation. D'autres zones seront réservées aux institutions diplomatiques, aux services et à l'espace vert.Les travaux vont durer 30 mois. La réalisation du projet est confiée au groupement 3GB, un consortium de trois entreprises guinéennes spécialisées dans le bâtiment et les travaux publics parmi lesquelles figurent le groupe Guicopres de Kerfalla Camara et Kaba Guitter S.A dirigée par Ansoumane Kaba, un proche de la Première Dame.Dans le cadre de l'exécution du contrat, le groupement 3GB a scellé une convention de partenariat avec le groupe turc Summa, un des leaders mondiaux dans le domaine de la construction des bâtiments publics, des centres d'affaires et commerciaux et des bâtiments industriels.Cet accord a été, signé en avril à Istanbul en marge d'un voyage du président guinéen. Il donne mandat à l'entreprise turque d'offrir son expérience technique pour une bonne évaluation du financement à mobiliser et d'accompagner le consortium guinéen tout au long de ce projet de construction du centre directionnel.La venue de Summa dans le projet est un facteur de célérité pour l'atteinte des objectifs assignés au groupement 3GB", a fait remarquer Kerfalla Camara, PDG de Guicopres, mercredi dernier.Le chef de l'Etat accorde de l'importance à ce projet architectural qui va changer le visage de Conakry. En procédant à la pose de la première pierre, il a appelé les populations déguerpies de la zone à adhérer à ce projet d'importance nationale. "Il est extrêmement important que Conakry change. Et pour qu'elle change, il faut casser et reconstruire", a-t-il rappelé.