Guinée: l’Etat interdit l’importation de véhicules usagés de plus de 8 ans

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Le 20/08/2016 à 09h59, mis à jour le 20/08/2016 à 10h00

A partir du 8 septembre prochain, la Guinée interdit l’importation des véhicules vieux de plus 8 ans. Par cette mesure qui bannit également les véhicules avec direction à droite, les autorités veulent renouveler le parc automobile, sécuriser les usagers et protéger l’environnement.

Le compte à rebours est lancé. Plus que trois semaines avant l’entrée en vigueur de la décision portant interdiction d’embarquer à destination de Conakry tout véhicule ayant plus de huit ans de circulation.

C’est en janvier dernier que cette restriction a été décidée. Signe que la Guinée attache du prix à la disposition, elle été annoncée par un décret du président Alpha Condé.

Par la suite, un arrêté conjoint pris par les ministres en charges du Transport et du Budget en juin dernier est venu apporter quelques précisions sur les conditions qui prélaveront désormais à l’importation des véhicules.

Ainsi la première condition exigée par l’arrêté conjoint porte sur le fait que les véhicules devront être en bon état physique et technique.

S’agissant du cas particulier des cyclomoteurs et motocycles à importer, ils devront avoir trois ans au plus.

Par ailleurs la nouvelle réglementation exige huit ans pour les petits véhicules, douze pour les véhicules dont le Poids total à charge (PTCA) est supérieur 3500 kg et quatorze pour les engins agricoles.

Un second arrêté conjoint signé des mêmes ministres, mais interdisant cette fois l'importation de véhicule avec direction à droite, accorde un délai de trois mois aux détenteurs de véhicules concernés pour faire passer leur direction à gauche.

Communément appelés «Bruxelles», les véhicules d’occasion en provenance d’Europe et des Etats-Unis sont les plus prisés en Guinée en raison notamment de leurs prix parfois très abordables. Cependant, leur importation n’était soumise à aucune réglementation jusque-là.

Conséquence, des véhicules de tous les âges et de toutes les marques se sont retrouvés dans la circulation.

Si l’entrée en vigueur de cette nouvelle mesure est censée sécuriser la population elle fait craindre au sein de l’opposition publique une hausse vertigineuse des prix des véhicules dans les mois à venir.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 20/08/2016 à 09h59, mis à jour le 20/08/2016 à 10h00