Guinée: les banques rouvrent après cinq jours de grève

A l'image d'Ecobank, toutes les banques ont rouvert leurs portes ce mardi matin.

A l'image d'Ecobank, toutes les banques ont rouvert leurs portes ce mardi matin.

Le 30/05/2017 à 16h37

La grève des personnels du secteur bancaire a été suspendue tard dans la nuit de lundi à mardi, à la faveur d'âpres négociations entre les patrons de banques et le syndicat des travailleurs sous la médiation du Premier ministre Youla.

Depuis le Soudan où il était en séjour ce lundi, Alpha Condé a ordonné à son gouvernement de mettre fin, par tous les moyens possibles, à cette grève qui exaspérait les Guinéens depuis la semaine dernière. La Fédération syndicale des banques et assurances de Guinée (FESABAG) et l’Association professionnelle des banques (APB) sont donc parvenues lundi dans la nuit à un accord entraînant la suspension de la grève générale déclenchée le 24 mai dernier.

«Nous nous réjouissons de la réouverture des banques ce mardi 30 mai et j’en appelle à un esprit de collaboration, de coopération constructive entre les acteurs du secteur bancaire», a exprimé le Premier ministre, Mamady Youla, au sortir des négociations à la Primature.

Une satisfaction compréhensible au regard des critiques essuyées par le gouvernement quant à la gestion de cette grève. Dans les médias comme dans les cafés, les Guinéens n'ont pas apprécié que le gouvernement puisse laisser cette grève se dérouler pendant que la majorité de la population observe le jeûne du ramadan.

Des avancées

S’agissant du délai d'expatriation, le gouvernement a invité les banques au strict respect de la règlementation en la matière et a engagé l’Inspection générale du travail à effectuer des contrôles à cet effet.

Sur l’application correcte et intégrale de la Convention collective signée en 2004 entre l’APB et la FESABAG, l’APB s’est engagée à respecter strictement les dispositions contenues dans ladite Convention surtout dans sa partie classification par diplôme. Aussi, conformément aux dispositions du Code du travail, il a été retenu que nul ne sera inquiété ni sanctionné pour fait de grève.

Par Mamourou Sonomou (Conakry, correspondance)
Le 30/05/2017 à 16h37