Cette augmentation inédite des primes s'inscrit dans le cadre d'une politique de réforme du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Elle entre en vigueur en 2018. Ainsi, un arrêté conjoint du ministre de l'Enseignement supérieur et de son homologue de l'Economie accorde aux maîtres-assistants une prime de six millions de francs guinéens. Quant aux maîtres de conférence, ils gagneront désormais huit millions de francs guinéens, alors que les professeurs et les directeurs de recherche bénéficieront d'une prime de 10 millions de francs guinéens (1 euro est égal à environ 10.650 francs guinéen). L'arrêté indique aussi que les montants des primes de rendements sur les publications réalisées par les titulaires de postes dans l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique sont fixés à 2.500.000 francs huinéens (FG) par article publié dans une revue spécialisée à diffusion internationale avec un comité de lecture.
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Et même pour des missions, ils ne rentreront pas bredouille. Puisque les honoraires pour les missions d’enseignement sont fixés à trois millions de francs guinéens (3.000.000 FG) par mission de vingt (20) jours. "En effet, la Guinée a pour ambition de faire partie des pays émergents à l’horizon 2020. Grâce à une politique de développement des ressources humaines, elle vise la promotion de son potentiel humain par le développement des savoirs et savoir-faire", indique un communiqué du gouvernement justifiant ainsi cette augmentation des primes. Pour le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé, l’amélioration des conditions de vie des enseignants et des chercheurs est indispensable pour valoriser et rendre plus attractif le système de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique.