Mardi 8 août, le directeur central de la police routière, le commissaire divisionnaire Hamidou Babacar Sarr a échangé avec les chefs de quartiers et les conducteurs de motos-taxis de Matam, une des cinq communes de la capitale. Des agents de la police et des syndicats du transport ont également pris part à cette rencontre. Depuis deux mois, ces échanges se tiennent dans différents quartiers de Conakry et dans les villes périphériques de Coyah et Dubréka.
"Nous sommes là pour que les chefs de quartier, les maires, les chefs de secteur et la jeunesse comprennent qu'un programme de formation est prêt pour les motos-taxis", a dit Hamidou Babacar Sarr. Selon le commissaire divisionnaire, des auto-écoles accompagnant ce programme vont donner des cours aux conducteurs de taxis-motos.
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Le problème c'est que ces mesures n'ont jamais été appliquées à la lettre. "La faut incombe aux policiers qui ne font pas appliquer strictement les règles, pour diverses raisons. En conséquence, chacun fait ce qu'il veut", accuse Fana Sylla, conducteur de motos-taxis.
En réponse aux accusations contre les policiers, le directeur central de la police routière a promis de nouveau de sévir contre les agents corrompus.
Ces dernières années, les motos-taxis se sont imposées dans la capitale guinéenne contre le gré des autorités. En août 2016, quand le ministre des Transports et les autorités de la ville de Conakry se sont opposés à la circulation des motos taxis dans la capitale, ils ont essuyé la colère des conducteurs qui ont manifesté durant deux jours. Les autorités avaient fini par abandonner leur décision et une nouvelle règlementation autorisait l'exploitation des motos-taxis à Conakry, sauf à Kaloum.