"Nous demandons aux hommes politiques de suspendre leur mouvement jusqu’à ce que nos enfants reprennent les cours de façon effective", a lancé Lancinet Conté, responsable de la Fédération guinéenne des parents d'élèves, lors d'une conférence de presse animée mercredi en prélude de la rentrée scolaire de ce 15 septembre. Si les parents d'élèves demandent à l'opposition de surseoir à sa prochaine marche, c'est parce que les manifestations sont rarement pacifiques. Elles entraînent souvent des violences, parfois meurtrières. Les jours de manifestation de l'opposition, les écoles restent fermées dans plusieurs quartiers de la capitale. C'est surtout dans la commune de Ratoma, favorable à l'opposition, que les parents se refusent, par prudence, d'envoyer leurs enfants à l'école.
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"Nous ne marchons pas contre les écoles, mais contre ce régime qui ne permet pas la tenue des élections locales, qui fait tout pour ne pas respecter les conclusions des accords politiques inter-guinéens signés en 2016", a répliqué Makanéra Kaké, un des responsables de l'Opposition républicaine.