Après les réseaux de trafic d’êtres humains et d’immigration clandestine vers les pays du Golfe, les services spéciaux guinéens en charge de la lutte contre la drogue et les crimes organisés ont démantelé un trafic d'êtres humains de l'étranger vers la Guinée. Ce réseau basé au Ghana, selon le secrétaire général, faisait venir des Népalais à Conakry. Les victimes ont été dépouillées de leur argent, ce qui représente une somme de 26.000 dollars, et de leurs passeports.
Deux des membres de la branche guinéenne du réseau ont été interpellés et présentés à la presse avec les passeports de leurs victimes. Leur présumé chef, un certain Daniel Koma Béavogui, est absent du pays. Il serait à Accra. Le colonel Tiégboro Camara, secrétaire général chargé de la lutte antidrogue et des crimes organisés, a promis de le faire arrêter au plus vite.
Lire aussi : Trafic d’êtres humains: la Guinée dans la liste noire de l’administration Trump
Béavogui, le présumé cerveau du réseau en Guinée, est présenté comme un homme ingénieux. C’est lui qui inventait de fausses opportunités d’affaires qu’il publiait sur la Toile, procurant de faux visas aux clients appâtés. Une fois en Guinée, les victimes étaient confiées à Mory Mara et Abdoulaye Bangoura qui récupéraient leurs passeports et les séquestraient dans une maison à Conakry en vue de les rançonner.
Quatre Népalais avaient ainsi été séquestrés dans une maison à Lambagny, un quartier de la banlieue nord de Conakry. "Ces gens sont là (les Népalais), ils n’ont plus rien à manger ni de billet d’avion pour retourner à Népal",a déploré le colonel Moussa Tiégboro Camara. ‘’ C’est un sentiment de peur et désolation qui m’anime… Il faut qu’on se réveille‘’, a-t-il déclaré.