«Laisser les Guinéens sans électricité pendant les fêtes de fin d’année, c’est vraiment dommage. Toutes les dispositions devraient être prises», s’est plaint Ousmane Mara, domicilié au quartier Hambdallaye. «Et ce n’est pas encore fini, nous continuons dans le noir en 2018 avec pour conséquence la chaleur et les moustiques qui nous empêchent de dormir», renchérit Mara.
LIRE AUSSI: Guinée: un "Château d'eau" en proie aux revendications d'eau et d'électricité
La Guinéenne de l’énergie (EDG) a abondé dans le même sens en indiquant qu’elle «est confrontée à de multiples perturbations causées par la production insuffisante en raison du manque d’eau dans les retenues des barrages des centrales hydroélectriques».
C’est du moins l’explication fournie par EDG. «EDG fait appel au maximum à la capacité de production thermique disponible malgré les coûts élevés et les difficultés d’approvisionnement en carburant nécessaire au fonctionnement de ces centrales thermiques», a toutefois tenté de rassurer la société nationale d’électricité placée sous la tutelle de la société française VEOLIA.
LIRE AUSSI: Guinée: eau, électricité, emplois, pollution... à la base des émeutes chroniques à Boké
Depuis le lancement du barrage hydroélectrique de Kaléta en décembre 2015, Conakry et ses villes environnantes ont connu une amélioration de la desserte en électricité. Mais la fourniture est parfois perturbée par l’étiage du fleuve Konkouré et les travaux de réhabilitation du vieux réseau électrique de Conakry. «En 2015, nous étions en période électorale et les autorités n’avaient pas dit toute la vérité sur Kaléta. La réalité, c’est que les cours d’eau en Guinée ne sont pas réguliers toute l’année», estime l’analyste Oumar Sylla.