Vidéo. Guinée: le doyen du pays fête ses 126 ans et dévoile les secrets de sa longévité

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Le 26/01/2020 à 15h13, mis à jour le 26/01/2020 à 15h15

VidéoNé en 1894 au nord de la Guinée, dans le Fouta Djallon, dans une localité relevant de la commune rurale de Mali, Ibrahima Telli Bah, malgré ses 126 ans, se porte encore comme un charme. L'homme est le doyen de la Guinée et certainement l'un des hommes les plus âgés de ce monde.

La Radio Télévision de Guinée (RTG-organe d’Etat) a réalisé récemment un reportage sur la vie d’un homme «qui continue à défier le temps et les codes de la biologie» à l’âge de 126 ans.

Un âge qui confère à Ibrahima Telli Bah le statut de doyen de la Guinée, d’Afrique et probablement du monde.

Selon le vieux Bah, l’explication de sa longévité est avant tout d’ordre divin, car pour lui, "c’est Allah qui donne la vie aux hommes et les rappelle dans l’au-delà suivant, sa volonté souveraine".

Mais au delà de sa profonde conviction religieuse, le doyen révèle suivre un régime alimentaire sain.

Il évite la viande fraîche, les huiles et bien d’autres produits, qui ne seraient d'ailleurs pas étrangers à la multiplication de nombreuses maladies ces dernières décennies.

Pour rester aussi longtemps dans ce bas monde, cet homme a également dû échapper au stress, pour vivre en parfaite harmonie avec les us et coutumes de sa société, malgré le bouleversement entraîné par l’irruption coloniale.

Ibrahima Telli Bah a traversé la Guinée sous le régime de l’administration coloniale depuis les origines, le régime révolutionnaire d’Ahmed Sekou Touré, le règne du fantasque général Lansana Conté, la transition agitée Moussa Daddis Camara-Sekouba Konaté, et maintenant le pouvoir de l’ancien opposant Alpha Condé, qui se veut se débarrasser de la constitution de son pays pour sa convenance personnelle.

Il vit entouré de l’attention constante et de la grande affection de ses enfants, de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants, et certains d'entre ces derniers ont sans doute fait de lui un trisaïeul... Bien vivant. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 26/01/2020 à 15h13, mis à jour le 26/01/2020 à 15h15