A la plage de Lambayi, on ne rencontre plus que quelques rares personnes souvent venues plus pour prendre des photos que pour consommer plats et boissons. Du coup, avec la faiblesse chronique de la clientèle, les nombreux restaurants-bars de ce lieu de sortie de la capitale guinéenne tirent le diable par la queue.
"Avant cette histoire de confinement, ici on pouvait vendre jusqu’à 4 millions de francs guinéens (400 dollars) en une journée, mais aujourd’hui, on ne vend que 60.000 F (soit 6 dollars), avec le couvre-feu ramené de 22h à 00h, on commence à avoir 500.000 F", regrette Bouya Kâ, gérant du bar-restaurant "N1, Place Lambayi".
Lire aussi : Sénégal: bars et restaurants de Dakar devront fermer plus tôt à cause du Covid-19
"Maintenant, imaginez un père de famille, avec des enfants et une famille à nourrir qui ne vend que 80.000 F, comment va-t-il vivre?», s'interroge le tenancier de cet endroit qui refusait du monde avec la période de Covid-19.
Au-delà même des pertes financières, la baisse de la fréquentation fait aussi perdre à la plage tout son charme, note Jean Louis Lama, un habitué des lieux. «Avant, c’était le monde à la plage qui nous attirait parce qu'il y avait de l’ambiance, mais depuis ce couvre-feu, l’arrivée du Covid, les choses sont devenues difficiles», constate ce quarantenaire.
Lire aussi : Mauritanie: restaurants en mode ralenti malgré un déconfinement partiel
Mais les choses pourraient s'arranger si le gouvernement allégeait encore davantage les règles de restriction sanitaire en général et du couvre-feu en particulier. Depuis le coup d'état du 5 septembre qui a renversé le président Alpha Condé, il est permis de rester dehors jusqu'à 00h, contre 22h précédemment. Une manière de rallonger un peu la soirée, pour les tenanciers de bars et restaurants. Pour la clientèle aussi, c'est une belle opportunité, le début peut-être d'une bonne reprise.