JO de Rio: deux athlètes guinéens s’évaporent dans la nature

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Le 29/08/2016 à 17h24, mis à jour le 30/08/2016 à 08h47

La délégation guinéenne qui a pris part au Jeux olympique de Rio est rentrée à Conakry avec deux athlètes de moins. Ces sportifs ont disparu dans les favelas de Rio de Janeiro pour, disent-ils, rechercher des lendemains meilleurs.

Deux athlètes guinéens, une judoka et un nageur, ont déroulé leur plan «B» à Rio peu avant le retour de la délégation guinéenne à Conakry. Ces deux sportifs, qui n’ont pu rempoter de médaille pendant la compétition, ont pris la poudre d’escampette sans indiquer leur destination.

Selon le chef de la délégation guinéen à Rio, Atef Chaloub, le nageur Amadou Camara a disparu du village olympique quelques trois jours avant la fin de la compétition.

Quant à la judoka, qui était également le porte-drapeau de la Guinée à la compétition olympique, Mamadama Bangoura, sa «disparition» a été constatée tôt le matin alors que la délégation guinéenne s’apprêtait à quitter Rio.

Ces athlètes sont partis en laissant leurs passeports avec leur chef de délégation, d’après les informations fournies par le Comité national olympique et sportif guinéen. Ils ont organisé leur fuite munis seulement de leurs badges.

Le porte-drapeau guinéen a expliqué son acte par son désir ardent de se performer et de connaître du succès. «Coach, je suis désolée, mais je veux devenir championne», a-t-elle mentionné sur une note retrouvée dans sa chambre.

Plus qu’un simple fait divers, cette situation relance l’éternel débat sur la nécessité d’investir dans les formations et les stages des athlètes guinéens afin de rompre avec la déception, la frustration et le cycle des défaites aux compétitions internationales.

En 2012, lors des J.O de Londres, cinq guinéens dont trois athlètes avaient, eux aussi, disparu dans la nature sans laisser de traces.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 29/08/2016 à 17h24, mis à jour le 30/08/2016 à 08h47