La CAN à 24 équipes: la tâche se complique pour la Guinée

Stade d'Olembe de Yaoundé.

Stade d'Olembe de Yaoundé. . DR

Le 24/07/2017 à 10h19, mis à jour le 24/07/2017 à 10h21

Désignée pour organiser la CAN 2023, la Guinée devra faire avec le prochain cahier des charges de la CAF. Autant dire que la tâche se complique pour un pays qui a déjà fait face à des difficultés concernant le montage et l'accueil de cet événement.

Samedi, le président de la Fédération guinéenne de Football a rassuré à Rabat, à l'issue du symposium de la CAF, que la Guinée pourra bien organiser la CAN en 2023, même avec la participation de 24 équipes nationales. "Je peux vous assurer que la Guinée sera prête à accueillir l’Afrique en 2023", a confié Antonio Souaré à l'Agence de presse sénégalaise.

"Cela se complique pour la Guinée parce qu'il va falloir redoubler d'efforts pour mobiliser beaucoup plus de ressources financières afin de satisfaire aux exigences du cahier des charges de la CAF ", explique Thierno Sadou Diakité.

Ce consultant, qui a longtemps réclamé la mise en place du COCAN, croit que son pays est incapable d'organiser seul une CAN à 24 équipes en 2023. Comme beaucoup d'acteurs et observateurs de la situation économique de la Guinée, Diakité suggère une co-organisation de la CAN avec un pays voisin, de préférence la Sierra Leone qui est très proche de Conakry. "Avant même l'attribution de la CAN 2023 à la Guinée, cette idée avait déjà été émise par un ministre des Sports. Nous pouvons donc l'exploiter avec la nouvelle donne", estime Thierno Sadou Diakité.

Avec cette possible co-organisation, le consultant sportif croit que la Guinée pourra abriter les quatre sites qu'elle prévoyait pour la CAN à 16 équipes, et localiser les deux autres sites en Sierra Leone. "La co-organisation est une alternative pragmatique pour notre pays. En tout cas, nous attendons le retour d'Antonio Souaré du retour du Symposium de la CAF afin de définir la démarche à adopter après les changements intervenus ", a-t-il dit.

L'autre aspect qui inquiète les observateurs guinéens c'est que les mois de juin et juillet sont pluvieux en Guinée. Rien que pour le mois de juillet, la capitale Conakry peut enregistrer jusqu'à 1000 mm de précipitations. " C'est aussi un autre aspect à étudier sérieusement ", estime Diakité.

Il faut noter que ce changement intervient au moment où la Guinée n'a pas encore posé la moindre pierre des infrastructures de la CAN qu'elle va abriter dans six ans. Pour l'instant, tout se limite à la mise en place du Comité d'organisation et de ses 13 commissions spécialisées.

Par Mamourou Sonomou (Conakry, correspondance)
Le 24/07/2017 à 10h19, mis à jour le 24/07/2017 à 10h21