Jeux de la Francophonie: la Guinée crie au favoritisme

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Le 28/07/2017 à 18h44

En Guinée, la crédibilité des huitièmes Jeux de la Francophonie a été remise en cause avec l'élimination contestable de l'équipe nationale dans la catégorie football. A Conakry, on crie au favoritisme.

Les demi-finales des huitièmes jeux de la Francophonie se jouent ce vendredi entre la Côte-d'Ivoire, le Mali, le Maroc et la RDC. Pendant ce temps, on n'a pas encore digéré l'élimination de l'équipe cadette au profit de la Côte d'Ivoire, qui accueille cette année les Jeux.

Au terme des trois matchs du groupe A, les équipes de la Guinée et de la Côte d'Ivoire avaient le même nombre de points (6 pts). La Guinée s'était même qualifiée la première après une victoire (2-3) sur la Côte d'Ivoire et une autre (1-2) sur le Liban. Mais sa défaite devant le Burkina (2-1) avait lancé les calculs entre elle et la Côte d'Ivoire.

Pour leur part, battus d'entrée de jeu, les juniors ivoiriens s'étaient repris contre le Burkina Faso (1-0) et le Liban (2-0).

Alors que le site de la Francophonie avait déjà annoncé la qualification de la Guinée, c'est finalement la Côte d'Ivoire qui a obtenu le seul ticket pour les demi-finales, grâce à "une meilleure différence de buts de (+2) contre (+1) pour la Guinée".

Dans les médias guinéens, on a eu du mal à revenir sur l'information qui qualifiait déjà les cadets. Plusieurs sites d'informations sportives ont estimé que la règle de confrontation directe devrait permettre la qualification de la Guinée.

Même dans les médias ivoiriens, on avait déjà cru à la qualification de la Guinée. Le site Sportmania.ci titrait alors : "la Côte d'Ivoire est déjà éliminée...". Mais la page sera finalement introuvable sur ce site.

Antonio Souaré, le président de la Fédération guinéenne de football est également très amer sur cette disqualification. "Aujourd'hui, les lois du football sont claires. Je ne pensais pas qu'on était encore dans le passé avec la Francophonie. J'étais très surpris de voir la loi du passé -le goal différentiel- utilisée", a réagi Antonio Souaré à son retour en Guinée, mercredi.

Le président de la Fédération guinéenne de football est clair là-dessus ; c'est du favoritisme. De toute façon, Souaré reste fier de ses cadets qui "sont sortis par la grande porte".

Par Mamourou Sonomou (Conakry, correspondance)
Le 28/07/2017 à 18h44