« Nous sommes prêts à engager des négociations avec le gouvernement malien, dont le président a annoncé son souhait de négocier avec [le GSIM] afin de discuter des moyens de mettre fin au conflit sanglant entré dans sa septième année à cause de l’invasion des croisés français », a écrit le groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda, dans un communiqué publié par sa plate-forme al-Zallaqa et authentifié lundi par l’ONG américaine de surveillance des sites jihadistes SITE.
Le groupe, dirigé par Iyad Ag Ghaly, pose cependant pour condition « la fin de l’occupation raciste et arrogante des croisés français » et ajoute qu’il « ne saurait être question de négociations à l’ombre de l’occupation, avant le départ du Mali de toutes les forces françaises et de ceux qui les suivent ».
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Le changement de ligne de Bamako
Ce communiqué du groupe jihadiste fait suite à la récente décision du président malien Ibrahim Boubacar Keïta de rompre avec la ligne suivie jusqu’alors officiellement dans le conflit en cours depuis 2012 et de tenter de dialoguer avec certains jihadistes maliens.
« J’ai le devoir et la mission de créer tous les espaces possibles et de tout faire pour que, par un biais ou un autre, nous parvenions à un apaisement. Il est temps que certaines voies soient explorées […]. Nous ne sommes pas des gens butés, bloqués ou obtus », avait notamment déclaré le président malien, le 10 février dernier.
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Iyad Ag Ghaly, l’émir de GSIM, figure de la tribu touarègue des Ifoghas, est un acteur clé dans la région de Kidal, dans le nord du Mali, où l’armée malienne reconstituée est revenue le 13 février dernier, pour la première fois depuis 2014.