Le célèbre monument Al Farouk de Tombouctou bientôt reconstruit

maquette du nouveau monument d'Al farouk.

maquette du nouveau monument d'Al farouk.. DR

Le 14/04/2016 à 18h59

Le Cabinet d’architecture Audex a été chargé de reconstruire ce joyau architectural historique détruit en 2012 par des obscurantistes religieux, lors de l’occupation des trois régions du nord. Son projet a été retenu à l’issue d’un concours lancé à cet effet.

C’est le cabinet d’architecture Audex qui a remporté le concours lancé par le Mali pour la reconstruction du monument Al Farouk de Tombouctou, détruit par les obscurantistes religieux lors de l’invasion du nord du Mali en 2012.Le projet du bureau d’architecture Audex retenu par le jury présente le cavalier, Al Farouk, et son cheval blanc au dessus de grands anneaux. Le tout intégré dans un jardin. Cet ensemble, loin de refléter parfaitement l’ancien monument, reconstituera une histoire et une mémoire que les djihadistes avaient détruit.Le lauréat a été récompensé par un diplôme et 2 millions de FCFA, au cours d’une cérémonie présidée par la ministre de la Culture, de l’artisanat et du tourisme, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, en présence du représentant résident de l’Unesco au Mali, Lazare Eloundou.L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali, chapeauté par l’UNESCO en partenariat avec le gouvernement du Mali à travers le ministère de la Culture, de l’artisanat et du tourisme.Retenons que le monument Al Farouk était un joyau du tissu urbain de Tombouctou, un lieu de mémoire et un espace de dialogue et d’échanges. C’était un symbole fort de l’histoire de la mythologie de la cité mystérieuse qu’est Tombouctou, la «Ville des 333 saints».Ce lieu historique avait été détruit en avril 2012 par des ‘’fous de Dieu’’ sous le prétexte que c’était une forme d’idolâtrie. Ils avaient d’abord décapité le cavalier et le cheval en avril avant de raser le monument complètement six mois plus tard en octobre 2012.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 14/04/2016 à 18h59