Le chef de file de l’opposition malienne soutient le retour de l’ancien Président ATT

Soumaïla Cissé, président du RDU et chef de file de l'opposition malienne.

Soumaïla Cissé, président du RDU et chef de file de l'opposition malienne. . DR

Le 28/03/2016 à 17h00

Le retour de l’ex-président Amadou Toumani Touré au pays divise les maliens. Soumaila Cissé, président du parti Union pour la république et la démocratie (URD), non moins chef de file de l’opposition, s’est dit favorable au retour de l’ancien président.

La 7e conférence nationale, couplée au 2e congrès ordinaire des femmes et des jeunes de l’Union pour la répuublique et la démocratie (URD) du Mali, a été le cadre idéal pour le principal opposant au régime du président Ibrahim Boubacar Kéïta, de soutenir publiquement le retour d’Amadou Toumani Touré.«Sur un plan plus politique, je fais mien l'appel des notables de Mopti (ville d’origine du Président ATT) au Président de la république pour le retour du président Amadou Toumani Touré, en vue de la réconciliation entre Maliens, pour la paix et la concorde nationale», a déclaré le président du parti de la poignée de mains, l’honorable Soumaïla Cissé.Ce dernier avait été chassé du pouvoir par un coup d’Etat le 22 mars 2012, perpétré par des militaires de la ville garnison de Kati, une localité située à une quinzaine de kilomètre de Bamako. Il avait ensuite été contraint à l’exil à Dakar au Sénégal.De plus en plus des voix se lèvent (notamment les militants du PDES -Parti pour le développement économique et la solidarité-) pour réclamer le retour au bercail de l’ancien président ATT dans le cadre de la réconciliation des Maliens prévu par l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.Reste que la question du retour de l’ex-président malien ne fait pas l’unanimité. Certains maliens lient la débâcle de l’armée malienne face aux rebelles touareg et aux mouvements djihadistes en 2012 à la gestion de la crise du nord malien par l’ex-président ATT.D’ailleurs, une plainte pour Haute trahison a été déposée contre l’ancien président. Toutefois, celle-ci a été rejetée par la commission Ad-hoc de l’Assemblée nationale.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 28/03/2016 à 17h00