L’opposition malienne descend dans les rues le 23 avril prochain

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Le 14/04/2016 à 16h56

Après avoir boycotté l’adoption de la loi portant modification du code des collectivités, l’opposition malienne vient d’annoncer son retrait du cadre de concertation. Elle prévoit une marche populaire à Bamako le 23 avril prochain pour protester contre la la gestion du dossier du nord malien.

Après avoir boycotté l’adoption de la loi portant modification du code des collectivités, le 31 mars dernier, l’opposition malienne monte d'un cran ses protestations. Elle vient d’annoncer, coup sur coup, son retrait du cadre de concertation et l’organisation d’une marche de protestation dans les rues de Bamako le 23 avril prochain pour manifester son oposition contre ce qu’elle appelle la politique de fuite en avant qui caractérise l’action gouvernementale depuis deux ans et demi."Les partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique décident solennellement qu’à partir d’aujourd’hui, ils n’accepteront plus de s’associer à une quelconque concertation qui ne prend pas en compte les vrais problèmes politiques et institutionnels du pays. Dix mois après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, le gouvernement est toujours au stade de tâtonnement et de tergiversation là où il a pris des engagements explicites pour l’adoption de textes réglementaires, législatifs voir constitutionnels et la révision de la loi électorale", souligne l'opposition.Selon l'opposition, au lieu de s'attaquer aux problèmes de fond des Maliens, nous assitons à des petits arrangements sur fond de calculs politiciens électoralistes".Par ailleurs, l'opposition manifeste également pour demander des explications sur la disparition des 900.000 cartes Nina (document de vote).Pour ce qui concerne l’organisation de la marche du 23 avril prochain, annoncé hier lors d’une conférence de presse, l’opposition veut non seulement, dénoncer la mauvaise gestion du dossier du Nord du Mali, les autorités intérimaires, la mauvaise gouvernance, la corruption généralisée, la dilapidation des maigres ressources du pays, mais aussi et surtout exiger la paix et la quiétude dans un Mali uni et prospère.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 14/04/2016 à 16h56