Deux militaires condamnés à 5 ans de prison pour tentative de coup d'Etat

Mohamed Ouattara, principal accusé de la tentative de coup d'Etat.

Mohamed Ouattara, principal accusé de la tentative de coup d'Etat. . DR

Le 06/05/2016 à 11h13

Arrêtés en 2014 pour tentative de coup d'Etat et tentative de déstabilisation des institutions de la république, les deux soldats ont été condamnés en première instance à 5 ans de prison. Ils ont nié les faits qui leur ont été reprochés.

Arrêté avec deux autres militaires, en 2014 pour tentative de coup d’Etat, tentative de déstabilisation des institutions de la République et pour atteinte à la sureté de l’Etat, Mohamed Ouattara, jeune lieutenant de l’armée malienne, élément du 33e régiment des commandos parachutistes, et le sergent chef Amara Sylla ont comparu devant la Cour d’Assises mercredi 4 mai.Les deux condamnés sont accusés d’avoir eu des contacts portant sur la préparation d'un coup d’Etat militaire contre le président Ibrahima Boubacar Keita.Ils ont été condamnés à cinq ans de prison ferme. Selon l’arrêt de renvoi, en 2014, le jeune officier a sollicité le concours du sergent Amara Sylla, détaché à Kati, ville garnison à 15 kilomètres de Bamako, pour un entretien sur un coup d’Etat que projettent certains officiers de l’armée malienne contre le régime du Président IBK. L’officier aurait alors demandé au sergent chef Sylla de prendre attache avec des sous-officiers influents dans l’armée.C’est ainsi que, la même nuit, le sergent chef Amara Sylla se rendit au domicile de l’adjudant chef Issa Donsé Togola, à la Base A, pour faire passer le message à ses compagnons qui l’ont compris comme étant un projet d’attentat contre le régime du Président IBK.D'après la cour, les accusés comptaient s’en prendre au président IBK à son domicile. Pour étayer ses accusations, la cour s’est appuyée sur des témoignages de militaires qui ont confirmé être approchés par le lieutenant Mohamed Ouattara et le sergent-chef Amara Sylla afin d’attaquer le domicile du président avec pour mission de le capturer ou de l’éliminer.Toutefois, du côté de la défense, on dénonce un dossier vide qui ne s’appuie pas sur des choses tangibles avec pas «le moindre commencement d’exécution». Selon les avocats des prévenus, «le dossier d’accusation est vide» et ne «démontre pas la responsabilité du lieutenant Ouattara et de ses camarades dans un projet d’attentat contre le président».

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 06/05/2016 à 11h13