La CEDEAO veut créer une force multinationale mixte pour lutter contre le terrorisme au Mali

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Le 06/06/2016 à 10h12, mis à jour le 06/06/2016 à 10h12

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) appuie le redéploiement immédiat des forces de défense et de sécurité maliennes au nord du pays. Pour faire face au terrorisme dans ce pays, elle compte créer une force multinationale mixte.

Lors de la quarante-neuvième session ordinaire de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernement, tenue à Dakar, la CEDEAO, s’indignant de la situation à Kidal, un an après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, a demandé que les forces de défense et de sécurité du Mali soient redéployées le plus rapidement possible sur tout le territoire de l’Etat malien pour face aux ennemis de la paix et protéger les populations aux frontières.Dans son communiqué final, la Conférence a rappelé son attachement au respect de l’unité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Etat malien et exprimé sa vive préoccupation, face à la détérioration de la situation sécuritaire au Mali, marqué par la recrudescence des attaques terroristes qui ont visé les forces de défense et de sécurité du Mali, les forces des Nations Unies, la force française Barkhane et les populations civiles. Une situation qui constitue, selon elle, une menace pour l’ensemble de la sous-région.S’exprimant sur le cas Kidal, la CEDEAO s’indigne qu’un an après la signature de l’accord, le gouvernement et les forces de défense et de sécurité du Mali n’aient toujours pas sécurisé tout le territoire national.A cet effet, elle réitère sa décision adoptée lors de sa 47e session tenue à Accra le 19 mai 2015 selon laquelle toutes les forces de défense et de sécurité du Mali disposent du droit et de la légitimité d’occuper toute localité du territoire national. Elles doivent être soutenues dans leur mission régalienne de protection des frontières, des personnes et de leurs biens. Toute action des forces irrégulières non-étatiques est illégale et doit prendre fin. Et de demander, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, de l’Union Africaine et de la CEDEAO, que les forces de défense et de sécurité du Mali soient redéployées le plus rapidement possible sur tout le territoire de l’Etat malien pour face aux ennemis de la paix et protéger les populations aux frontières.Enfin, pour aider à combattre le terrorisme, la CEDEAO envisage de mettre en place une force multinationale mixte pour lutter contre le terrorisme au Mali.Rappelons que la situation reste très préoccupante au Mali. Le pays connaît actuellement une recrudescence des attaques terroristes et des blocages dans la mise en œuvre de l’accord.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 06/06/2016 à 10h12, mis à jour le 06/06/2016 à 10h12