Le service national des jeunes restauré au Mali

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Le 01/07/2016 à 15h24

Le Service national des jeunes vient d’être rétabli par les députés. D’une durée de 18 mois, il sera obligatoire pour tous les jeunes de 18 à 35 ans.

Institué au Mali par décret datant du 15 août 1983, le Service national des jeunes (SNJ) visait à parfaire l’éducation et la formation civique et professionnelle des jeunes. Suspendue en avril 1991, au lendemain de la révolution qui a renversé le Président Moussa Traoré, l’initiative vient de renaître de ses cendres. Le SNJ, 24 ans après, a été rétabli par les députés à l’unanimité le 28 juin dernier.Le SNJ, nouvelle formule, dont la devise est «Apprendre - Servir – Défendre», a pour mission de «contribuer à parfaire l’éducation, la formation physique, civique et professionnelle des jeunes en vue de leur participation effective et entière au développement économique, social et culturel du pays et de leur mobilisation pour les besoins de la défense nationale».Les jeunes y seront admis pour une durée de dix-huit (18) mois : six (06) mois de formation commune de base (FCB), dix (10) mois de formation professionnelle et deux (02) mois de reprise en main dans les casernes, les centres d’instruction, les camps de jeunesse, etc.Le Service national des jeunes (SNJ) est personnel et obligatoire pour tous les jeunes maliens âgés de 18 ans au moins et de 35 ans au plus, qui bénéficieront néanmoins, pendant leur séjour dans cette structure, «d’un pécule et d’une Prime globale d’alimentation (PGA) conformément aux dispositions régissant les recrues de l’armée».En ce qui concerne spécifiquement les jeunes recrutés dans des fonctions publiques de l’Etat et des Collectivités Territoriales, ainsi que des autres statuts, ils bénéficient de «la totalité de leur salaire pendant le prêt de service», tout en conservant également «l’intégralité de leurs droits à l’avancement».Quant aux jeunes diplômés sans emploi ayant effectué le SNJ, et candidats à un concours de recrutement, ils «bénéficient, eux, d’une bonification en cas d’égalité de points fixée par arrêté du ministre compétent».Chaque année ce sont 2000 jeunes qui seront ainsi appelés sous le drapeau pour suivre une rééducation à la citoyenneté.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 01/07/2016 à 15h24