Mali: les ex-rebelles nient une quelconque participation au nouveau gouvernement

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Le 09/07/2016 à 15h07

Moins de 24 heures après la divulgation de la liste des membres du nouveau gouvernement, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), dans un communiqué, annonce n’avoir pas été consultée pour la formation de la nouvelle équipe gouvernementale.

Selon le communiqué N°05/CMA/2016 publié dans la soirée, la coordination des mouvements de l’azawad tient à couper cours aux rumeurs et supputations véhiculées par la presse malienne et étrangère au sujet de sa participation dans le nouveau gouvernement de Modibo Kéïta, issu de la nomination du 7 juillet 2016.«La coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’elle n’a déposé aucune liste, ni proposé aucun de ses membres pour figurer dans le nouvel appareil d’Etat malien et n’en a aucunement l’intention en dehors des mécanismes de concertation, de gestion et de partage du pouvoir, prévus par l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger dans lequel, elle s’inscrit parfaitement», expliquent les ex-rebelles.Par ailleurs la CMA appelle à une mise en œuvre diligente et effective de toutes les dispositions contenues dans l’accord pour la paix en général et particulièrement l’accélération de l’entente tripartite et les patrouilles mixtes pour asseoir les mesures de confiances et de coopération entre les parties, gages selon elle, de la réussite de tout le processus.Enfin, elle demande à la communauté internationale de jouer pleinement et rigoureusement son rôle de suivi et de garant de la mise en œuvre de l’accord pour le retour d’une paix définitive.Que s’est-il passé ? IBK n’a-t-il pas consulté les responsables de la CMA ? Nina Walett Intalou, censée représenter la CMA dans le gouvernement, a-t-elle été désavouée par ses camarades de combat ? Voilà les interrogations que se posent les Maliens suite à cette réaction des responsables de la CMA depuis Kidal.En tout état de cause, ce communiqué de la CMA est loin d’être rassurant, car il laisse planer le spectre d’un nouveau blocage dans la mise en œuvre du processus.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 09/07/2016 à 15h07