C’est la première saignée que vient d’enregistrer la majorité présidentielle qui soutien le président Ibrahim Boubacar Kéïta dans son action. L’ADP-Mali, un parti politique créé en 2013, avec quatre députés, a décidé, au sortir d’une réunion extraordinaire, le 11 juillet, de suspendre sa participation à toutes les activités de la majorité présidentielle.C’est clair, le parti d'Amadou Thiam, 2e vice-président de l’Assemblée nationale, ne regarde plus dans la même direction que le parti au pouvoir. La décision est prise suite à une saisine du Comité exécutif (CE) par certaines structures du parti signataires d’un document intitulé «Motion pour le retour aux fondamentaux de notre engagement politique».Cette motion relative à des sujets d’actualité appelle surtout à la redéfinition de la ligne politique du parti. «Nous voulons le Mali nouveau promis à nos compatriotes, un Mali qui défend ses intérêts, qui défend ses valeurs, qui défend son mode de vie, qui s’appuie sur sa jeunesse, qui ne s’en remet pas à un clan ou à l’étranger, pour fixer son destin, mais à la justice, à l’éducation, à la solidarité et la création équilibrée de richesse. Nous ne nous reconnaissons plus dans cette majorité…», peut-on lire dans le document. Et le président du parti, Amadou Thiam, d’ajouter au cours de la conférence de presse que «La situation générale du pays est inquiétante à bien des égards.Le processus de paix est à la traine, l’économie nationale ne profite pas aux populations, l’image du pays est fortement écornée par des scandales à répétition restés impunis».Toutefois, le président du parti a précisé qu’il n’est pas question d’aller dans l’opposition.
Le 13/07/2016 à 18h16