ADP-Maliba quitte la majorité présidentielle

Amadou Thiam, président de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba).

Amadou Thiam, président de l’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba). . DR

Le 13/07/2016 à 18h16

L’Alliance démocratique pour la paix (ADP-Maliba), un parti politique, membre de la majorité présidentielle a claqué la porte du navire, au lendemain de la formation du nouveau gouvernement. L’information a été donnée mardi dernier par le président du parti en la personne d'Amadou Thiam

C’est la première saignée que vient d’enregistrer la majorité présidentielle qui soutien le président Ibrahim Boubacar Kéïta dans son action. L’ADP-Mali, un parti politique créé en 2013, avec quatre députés, a décidé, au sortir d’une réunion extraordinaire, le 11 juillet, de suspendre sa participation à toutes les activités de la majorité présidentielle.C’est clair, le parti d'Amadou Thiam, 2e vice-président de l’Assemblée nationale, ne regarde plus dans la même direction que le parti au pouvoir. La décision est prise suite à une saisine du Comité exécutif (CE) par certaines structures du parti signataires d’un document intitulé «Motion pour le retour aux fondamentaux de notre engagement politique».Cette motion relative à des sujets d’actualité appelle surtout à la redéfinition de la ligne politique du parti. «Nous voulons le Mali nouveau promis à nos compatriotes, un Mali qui défend ses intérêts, qui défend ses valeurs, qui défend son mode de vie, qui s’appuie sur sa jeunesse, qui ne s’en remet pas à un clan ou à l’étranger, pour fixer son destin, mais à la justice, à l’éducation, à la solidarité et la création équilibrée de richesse. Nous ne nous reconnaissons plus dans cette majorité…», peut-on lire dans le document. Et le président du parti, Amadou Thiam, d’ajouter au cours de la conférence de presse que «La situation générale du pays est inquiétante à bien des égards.Le processus de paix est à la traine, l’économie nationale ne profite pas aux populations, l’image du pays est fortement écornée par des scandales à répétition restés impunis».Toutefois, le président du parti a précisé qu’il n’est pas question d’aller dans l’opposition.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 13/07/2016 à 18h16