Les armes crépitent à Kidal pour le contrôle de la ville

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Le 22/07/2016 à 11h55

Des combats violents ont éclaté jeudi 21 juillet dans l’après-midi, à Kidal entre les groupes armés qui contrôlent la ville. Des armes lourdes, y compris des mortiers, ont été utilisées lors des affrontements, selon la mission onusienne au Mali.

Les arrangements signés le 17 juillet dernier à Niamey, la capitale nigérienne, n’ont pas permis de calmer les ardeurs des combattants du HCUA (groupe armé membre de la CMA) et le Gatia, groupe armé proche du gouvernement à Kidal, la ville rebelle interdite aux autorités maliennes. Des combats violents avec utilisation d’armes lourdes ont éclatés hier soir entre ces deux groupes armés, signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Pour l’heure, les deux groupes qui se rejettent la responsabilité de cette escalade n’ont fourni aucun bilan, même pas par la Minusma, présente à Kidal. Cependant, le site malien malijet.com qui cite des responsables de la CMA et du Gatia, évoque 3 morts et des blessés dans les rangs de la CMA et 4 morts et quelques blessés dans le camp du Gatia.

Ces affrontements qui font voler en éclat l’accord de non agression signé par les deux groupes armés à Anefis démontrent combien le contrôle de Kidal est capital et crucial pour les uns et les autres.

Dans un communiqué, la mission onusienne condamne fermement ces affrontements qui constituent une violation du cessez-le-feu et appelle les responsables de ces confrontations à mettre fin immédiatement aux hostilités et à tenir leurs engagements, conformément à tous les accords qu’ils ont signé.

Affirmant avoir pris des dispositions pour assurer la protection de la population civile et la défense de son mandat, la Minusma a averti qu’elle utilisera tous les moyens nécessaires à cette fin, conformément à la résolution 2295 du Conseil de sécurité des Nations unies.

A noter que la tension est toujours vive à Kidal au sujet du partage du pouvoir. Déjà le 19 juillet, deux personnes avaient perdu la vie dans des heurts entre les deux mouvements.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 22/07/2016 à 11h55