A la tête d’une importante délégation, Dr Oumar Mariko, président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (SADI), s’est entretenu hier mercredi avec l’un des leaders de l’opposition, en la personne de Tiébilé Dramé, la bête noire du régime IBK à l’origine de la mise à jour de tous les scandales qui éclaboussent le pouvoir en place.
Au centre de cette de cette rencontre historique entre les deux hommes, la situation nationale et les relations entre les deux formations politiques. Dans le communiqué final, il ressort une convergence de vues sur les questions brûlantes du pays et un rapprochement des deux parties pour des actions communes.
Le Sadi, parti membre de la majorité présidentielle, et le Parena, coalition de l’opposition républicaine et démocratique, condamnent ce qu’ils appellent les dérives de gouvernance qui ont émaillé, disent-il, les trois premières années du mandat du président malien Ibrahima Boubakar Keita.
Evoquant des menaces sur la démocratie, ils exigent le retrait pur et simple du projet de loi électorale anti-démocratique et non consensuel, actuellement examiné par l’Assemblée nationale, et appellent leurs militants et les forces démocratiques et patriotiques à se mobiliser pour s’opposer à ce projet de loi scélérate.
Aussi, les deux leaders se sont engagés à resserrer dorénavant leurs liens, à tenir des réunions périodiques, à entreprendre des activités communes pour renforcer leur unité d’action en l'étendant à d’autres forces patriotiques.
Pour les observateurs avertis de la scène politique nationale, cette attitude d’Oumar Mariko, ne surprend guère, car le député élu à Kolondiéba est un opposant historique qui a combattu les régimes précédents depuis l’avènement de la démocratie au Mali. Si Dr Oumar Mariko venait à rallier le camp de l’opposition, ce serait un nouveau coup dur pour la mouvance présidentielle en difficulté.