Mali: le salaire du président IBK au cœur de la polémique

DR

Le 07/09/2016 à 15h35, mis à jour le 07/09/2016 à 15h43

Le débat autour du bilan des trois ans de gestion du chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéïta s’est amplifié avec l’entrée en scène du salaire que perçoit le Président. La polémique est partie d’une comparaison faite par le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, lors d’une conférence de presse.

Désabusé et agacé par les commentaires autour des 500 millions FCFA que lui alloue annuellement le gouvernement en tant que chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé a déclaré que ce montant n’était rien comparé à ce que perçoivent IBK, le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale

Selon le patron de l’opposition malienne, IBK gagne 150 millions FCFA (229 000 d’euros) par mois soit 1.800.000 000 FCFA/an (2,74 millions d’euros), le Premier ministre lui touche 75 millions FCFA/mois, et le président de l’Assemblé 30 millions de FCFA/mois. Des chiffres qui font froid au dos dans un pays ou le SMIG atteint à peine 35.000 FCFA (53 euros).

Ces déclarations du chef de file de l’opposition ont provoqué la colère de Koulouba qui, par l’intermédiaire du directeur de communication et des relations publiques de la présidence de la République, Racine Thiam, a apporté hier, lors de son traditionnel rendez-vous avec la presse, un démenti à cette déclaration de l’opposant Soumaïla Cissé.

Selon lui, le Président Ibrahim Boubacar Kéïta fait partie des Présidents les moins payés avec un salaire d’environ 4.000.000 FCFA par mois (6.097 euros).

«C’est faux et archi-faux. Ceux qui véhiculent ces informations mensongères veulent faire révolter la population. C’est fait à dessein. Le président de la République et les membres du gouvernement sont régis par une loi datant de 1992. Le président de la République gagne quatre millions, et les ministres touchent environ un millions FCFA par mois», a précisé Thiam ajoutant que le Président a aussi le fonds de souveraineté le plus bas de la sous région.

Qui a raison ? En attendant d'avoir une réponse claire, les Maliens qui vivotent sont troublés par ces chiffres…

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 07/09/2016 à 15h35, mis à jour le 07/09/2016 à 15h43